Bénin: La mésentente freine les activités au ministère de la culture

Il règne une atmosphère tendue au ministère du tourisme et de la culture, et qui rend malade la sphère culturelle au Bénin. Invités de l’émission ‘’Sociétal culturel’’, des journalistes culturels se sont prononcés sur les problèmes qui minent le développement de la culture béninoise. La sortie médiatique du directeur du Fonds des arts et de la culture, ainsi que la problématique de l’agenda culturel sont entre autres, des sujets dont ils ont débattu. C’était le mercredi 26 avril  dernier sur Radio Planète.

Il règne une atmosphère tendue au ministère du tourisme et de la culture, et qui rend malade la sphère culturelle au Bénin. C’est en gros ce qui ressort de la chronique du journaliste Donatien Gbaguidi ce mercredi 26 avril 2017 sur l’émission ‘’Sociétal culturel’’, de radio Planète.

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Reçus par le présentateur Happy Goudou sur le plateau de ladite émission, Pacôme Allomankpé, Marcel Kpogodo, Henri Morgan et Donatien Gbaguidi ont décortiqué pendant 1h d’horloge, les failles des autorités en charge du ministère du tourisme et de la culture. Ces invités ont passé au peigne fin chaque thématique abordée par le chroniqueur, dont en particulier la sortie médiatique du directeur du Fonds des arts et de la culture, et la problématique de l’agenda culturel diffusé par le ministre de tutelle dans la presse.

A en croire la chronique de Donatien Gbaguidi, il règne une mésentente entre le ministre Ange N’koué et le Dfac Gilbert Déou, qui entrave le bon fonctionnement du secteur culturel au Bénin. L’attitude des deux hommes à travailler chacun de son côté n’est pas perçue d’un bon œil par les journalistes de l’émission.

« Je suis surpris et gêné de ce que le ministre n’ait pas emprunté les mêmes canaux de communication que le directeur du fond des arts et de la culture », s’insurge Henri Morgan.

Pour lui, le ministre aurait dû faire appel à la presse au lieu de passer par les réseaux sociaux pour communiquer. Mais pour Marcel Kpogodo, aucun des deux responsables n’a de la considération pour les journalistes culturels. « Il faut commencer à consulter la presse sans faire de désordre », laisse-t-il entendre. Quant à Pacôme Allomankpé, l’essentiel est de ramener le calme dans la maison culturelle. Car, « le bruit est mauvais pour le développement » déclare le journaliste.

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Ils en appellent à la responsabilité du président Talon pour réconcilier le ministre Ange N’Koué et le Dfac Gilbert Déou, afin que revienne l’harmonie au ministère du tourisme et de la culture.

La problématique de l’agenda culturel

Publié sur les réseaux sociaux et dans quelques quotidiens d’information par le biais de la cellule de communication du ministère, un message du ministre Ange N’Koué informe sur la disponibilité de l’agenda culturel de l’année 2017. L’élaboration de cet agenda, bien que pertinente, frustre quand même les débateurs de ‘’Sociétal culturel’’. Ils déplorent la stratégie de communication adoptée par le ministre, et soulèvent les insuffisances dudit agenda.

Pour Donatien Gbaguidi, le ministre ne respecte pas les normes. « Il faut passer par les journalistes culturels pour communiquer » souhaite le chroniqueur. Il se fait appuyer dans sa logique par Henri Morgan, qui rappelle au ministre que le tout ne suffit pas d’aller à la télé, mais qu’il lui faut demander l’aide des hommes des médias. Concernant les insuffisances de l’agenda culturel, le chroniqueur pense qu’il faut vraiment poser les actes, pas parler uniquement.

« L’agenda est disponible c’est bien, mais où est-il? » se demande-t-il.

Pour le journaliste, il faut avoir ledit agenda en main avant de pouvoir en apprécier le contenu. Dans le même sens que ce dernier, Pacôme Allonmankpé attire l’attention sur la non-association des acteurs et journalistes culturels à l’élaboration de cet agenda.

« Il y a des dates de manifestations culturelles souvent retenues par les institutions internationales » rappelle-t-il.

Il estime que le ministre Ange N’koué devait associer les acteurs culturels à la tâche, pour identifier certaines activités avant d’établir l’annuaire culturel. Toujours dans le sens des insuffisances, les journalistes pensent qu’il faut rétablir les règles au ministère de la culture. Ils recommandent aux autorités de faire siéger au conseil d’administration du ministère, des acteurs et journalistes culturels de qualité, pouvant défendre les intérêts culturels.

A noter qu’en plus de ces sujets, le retard dans le remboursement des reliquats aux acteurs culturels pour le titre de l’année 2016, et la non représentativité du Bénin à des festivals internationaux comme celui de « Cannes », ont également fait l’objet de discussions sur l’émission

Une réponse

  1. Avatar de gounou boko tamou
    gounou boko tamou

    Partout, on se plaint de ne pas être « associés ». La mairie n’a pas été « associée » par la Préfecture, par exemple. Qui est « associé » de qui? Et pourquoi? La « mangeaille »?

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