Le comité de liaison des organisations sociales de défense des droits de l’enfant (Close), a donné une conférence de presse hier 18 mai 2017 au Codiam.Les objectifs étant d’attirer l’attention des médias sur les recommandations du comité de droit de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies, puis d’insister sur la vulgarisation du contenu des 3e, 4e et 5e rapports périodiques du Bénin.
Le Bénin a ratifié toutes les conventions internationales relatives aux droits de l’enfant, et s’est doté de plusieurs textes législatifs et réglementaires, qui protègent les enfants. Malheureusement, d’importants gaps sont enregistrés ici concernant le respect et la mise en œuvre effective de leurs droits. On assiste de plus en plus à des violences faites aux enfants, au travail et exploitation des enfants, au mariage des enfants, à l’infanticide, aux mutilations génitales féminines, à l’impunité etc.
Après l’analyse et les observations des rapports périodiques du Bénin sur la mise en œuvre de la convention relative aux droits de l’enfant, plusieurs recommandations ont été faites par le comité de Droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies. Ces recommandations touchent de nombreux secteurs et le comité de liaison des organisations sociales de défense des droits de l’enfant (Close), a initié la conférence d’hier pour non seulement attirer l’attention des médias sur celles-ci, mais aussi et surtout insister sur la vulgarisation du contenu des 3e, 4e et 5e rapports périodiques du Bénin.
Il s’agit notamment du secteur relatif à toute la législation nationale et internationale, des libertés (où un accent a été mis sur l’enregistrement des naissances au Bénin), de la problématique du travail de l’enfant tel que le phénomène des « vidomègon », du droit à la justice etc.
L’enquête Mics-2014 du Bénin, révèle par exemple que la naissance d’un peu plus de 8 enfants de moins de cinq ans sur 10 (85%) , a été enregistrée. Selon le sexe de l’enfant, on observe des variations particulières même si la proportion est un peu plus faible chez les filles. Par contre selon les départements, le Borgou (75%), l’Atacora et le Couffo (82%), l’Alibori (83%), le Zou (79%), sont ceux dans lesquels les enfants sont moins enregistrés.
L’enregistrement des naissances est plus probable en milieu urbain qu’en milieu rural (88% contre 82%). Le tableau est bien sombre dans certains domaines qui touchent le bien-être des enfants. Close et les organisations de lutte pour le respect des droits de l’enfant appellent à une prise de conscience, notamment des gouvernants, pour renverser la tendance.
Laisser un commentaire