Bénin: Les syndicats exhortent l’exécutif à adoucir les peines des travailleurs

A l’instar des autres pays, le Bénin a célébré ce 1er Mai 2017, la journée mondiale du travail. Comme à l’accoutumée, la célébration a été marquée par la remise du cahier de doléances des centrales et confédérations syndicales, au ministre du travail. Dans ce nouveau cahier de doléances, les syndicats réclament entre autres l’augmentation des salaires et la réduction de la pression fiscale.

Les centrales et confédérations syndicales ont sacrifié à la tradition ce lundi 1er Mai 2017, en présentant leur cahier de doléances au ministre du travail. Reçues par le ministre Adidjatou Mathys, elles ont appelé le gouvernement à amoindrir les peines des travailleurs. A en croire Anselme Amoussou, porte-parole de ces centrales et confédérations syndicales, la pression fiscale, l’augmentation des taxes et d’autres mesures récentes, ont contribué à la détérioration des conditions de vie des travailleurs, et à l’amenuisement du pouvoir d’achat.

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Dans le cahier de doléances présenté à l’orée de la célébration de cette année, les six centrales et confédérations syndicales présentes ont donc réclamé entre autres au gouvernement, l’augmentation à 100% des salaires indiciaires bruts des agents de l’Etat, compte tenu de la pression fiscale et de la baisse du pouvoir d’achat. Les syndicats revendiquent aussi la hiérarchisation des salaires dans les entreprises, ainsi que l’harmonisation des primes dans l’administration publique. Ils exigent également l’annulation pure et simple de l’augmentation de 2% de la part ouvrière des cotisations, et la restitution du prélèvement indûment opéré sur les salaires du mois d’Avril 2017, à tous les travailleurs concernés.

Prenant acte des doléances, le ministre du travail Adidjatou Mathys a salué l’esprit de dialogue des syndicats, et promis la satisfaction progressive des doléances.

«Le gouvernement entend poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux que vous êtes, tout en programmant la satisfaction de vos doléances, parce qu’elles sont parfois si nombreuses que leur satisfaction demande du temps » a insisté le ministre, avant d’appeler ces interlocuteurs à la tolérance et encore au dialogue, afin d’éviter au pays le spectre des grèves

Quelques réactions après la remise du cahier de doléances

Noël Chadaré, Secrétaire Général de la Cosi-Bénin

 » On a créé des taxes, et celles qui existent sont passées du simple au double. Cette pression fiscale a fait que les travailleurs se retrouvent dans de mauvaises conditions de vie. Les salaires n’étaient déjà pas bons. On avait déjà supprimé des primes. Le gouvernement a aussi choisi de prélever indûment sur les salaires d’Avril 2017, 2% en plus de la cotisation à la charge de l’employé. C’est passé de 6% à 8% sans aucune discussion avec les travailleurs. Ces décisions aggravent la vie des travailleurs. Pour éviter l’affrontement, nous exigeons la rétrocession de ce qui a été prélevé aux travailleurs, dans un bref délai. Vu que l’Etat a exercé une pression fiscale énorme sur les travailleurs, il faut leur donner le moyen de faire face ; donc augmenter les salaires. Le point indiciaire doit connaître une augmentation. Si cela n’est pas aussi fait, il y aura problème. »

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Lucien Glèlè, Secrétaire général adjoint de la Cgtb
 » La part ouvrière est passée de 6 à 8%. Même si c’est la loi 86-013 portant statut général de la fonction publique qui a été modifiée et qui l’induit, nous avons déjà combattu cela, avant que la loi ne prenne cette forme. Il vaut mieux augmenter la part patronale, que d’augmenter la part ouvrière. En plus, cette augmentation n’a aucune incidence sur la valeur de la pension. La pension est restée statique, et s’est dépréciée au regard des affres du marché. On cotise plus, pour gagner moins. »

Une réponse

  1. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Le signal que j’attends de Talon est la revalorisation du salaire minimum à 75000 FCFA.
    La vie n’est pas facile dans ce pays avec un minimum de 40000 f. Un salaire de misère .
    Je suis sur ce plan de cœur avec les syndicats .

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