Malheureusement, on constate que les anciennes pratiques perdurent, et que l’impunité règne à nouveauBénin – Les deux mises en liberté suspectes concernent essentiellement le dossier Segub, où des milliards de nos francs ont été gracieusement distribués à des proches de l’ancien régime, et le scandale de détournement dans lequel est impliqué le directeur exécutif de  l’Urcar grand Agonvy, dans le département de l’Ouémé.
Quant au fameux capitaine Tchilao, il a été simplement limogé et affecté à un autre poste sans autre forme de sanction.
En effet, il y a quelques jours, le capitaine Boris Tchilao qui a été révélé aux Béninois grâce à l’affaire des 18 kg de Cocaïne, a été démis de ses fonctions à la capitainerie du port, pour imprudence professionnelle grave. L’homme en uniforme aurait permis à deux civils de s’exercer aux tirs avec des armes appartenant à l’armée, sur le champ de tir de Toffo, une faute grave qu’aucun chef militaire digne de ce nom ne saurait laisser impunie.
Il a été limogé, affecté, et selon les informations officieuses diffusées sur les réseaux sociaux et proches de la hiérarchie militaire, on apprend malheureusement que les choses en sont restées là . Or, dans un passé récent, un accident grave s’est produit sur l’axe Allada-Natitingou occasionnant du coup la mort de plusieurs passagers à bord d’un véhicule de  transport commun. Tous les chefs brigade de gendarmerie de cet axe ont été automatiquement relevés de leurs fonctions, et mis aux arrêts de rigueur. Le cas Tchilao est d’autant plus grave que c’est par lui qu’a été révélée au grand public l’affaire dite des 18 kg de « cocaïne pure » dont la valeur vénale été annoncée à grand renfort de publicité, sans aucune précision sur l’expertise qui a abouti à cette conclusion hasardeuse.
On se rappelle de l’affaire liée à la société d’exploitation du guichet unique du Bénin (Segub) qui a éclaté en novembre 2016. 28 personnes avaient été inculpées parmi lesquels un haut gradé de la grande muette. Certains ont été libérés, mais les derniers qui sont allés en appel dont le président du mouvement des Zémidjans pour un Bénin Emergeant (Mo.Ze.Be), Robert Yèhouénou, et le beau-frère d’un député à l’Assemblée nationale, auraient été aussi libérés. Or de sources proches de la cour d’appel de Cotonou, le parquet n’a même pas exercé son droit de pourvoi en cassation dans cette affaire, où plusieurs milliards de nos Francs sont partis en fumée.
Enfin, le directeur exécutif de l’Union régionale des coopératives d’aménagement rural Grand-Agonvy (Urcar), et son chef service affaires financières, ont été arrêtés il y a quelques jours dans une affaire de détournement des fonds d’abattage, pour la replantation des nouvelles plantules et des impayés, à 17 coopératives d’aménagement rural (Car), estimés à plus de 400 millions de nos francs. On apprend également que ces derniers ont été libérés contre une caution de 8 millions de francs, payable en deux tranches. Des mises en libertés qui suscitent la colère des uns et des autres, parce qu’avec les dégâts financiers et les dommages créés au contribuable, surtout dans les affaires Segub et Urcar grand-Agonvy, les personnes interpellées ou accusées devraient écoper de peines et amendes lourdes, à la taille des crimes commis. Mais malheureusement, on constate que les anciennes pratiques perdurent, et que l’impunité règne désormais en maître. Ainsi va le Bénin Révélé
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