Tant attendue, la position de la fondatrice de la Renaissance du Bénin, au sujet de la destitution de son fils Léhady Soglo de la présidence du parti, vient d’être connue. Rosine Soglo n’est pas passée par quatre chemins pour désavouer les frondeurs qui se réclament, depuis la rencontre d’Abomey du 21 mai dernier, de la majorité RB. Dans l’histoire de la RB, pour, peut-être, une énième fois, la résistance de la famille Soglo l’emporte sur les polémiques habituelles.
« Léhady Vinagnon Mitoun SOGLO continue d’être le Président de la Renaissance du Bénin. Que ceux qui ne sont pas d’accord, qu’ils aillent créer leur propre parti ! » a lancé l’honorable Rosine Vieyra Soglo, ce lundi au siège du parti « Vidolé » à Cotonou. Le père et la mère restent unanimement fermes. Sans surprise, Rosine Soglo n’entend céder à aucune pression venant du supposé Bureau politique de la RB.
Dans le même sens que le président d’honneur de la RB, Nicéphore Dieudonné Soglo, la fondatrice évoque le manque de respect vis-à-vis de la personne âgée. « Le reste, c’est du habamè », a exprimé en langue fon Rosine Soglo. Avec des propos très durs, elle déclare que Léhady est le seul président légitime de la Renaissance du Bénin.
« C’est ce que disent les textes. On ne peut pas chasser le propriétaire dans sa maison. », a-telle martelé.
La grande désillusion
Pourtant, le bureau politique proclamé à Abomey, il y a 10 jours, nourrissait l’espoir d’une suite favorable à la fronde, qu’il mène. Son président par intérim, Georges Bada, au lendemain du conclave d’Abomey avait affirmé : « Nous attendons le retour de notre maman Rosine Soglo pour donner une date précise du prochain congrès », en vue de l’élection d’un nouveau président de la RB. La sortie de « maman » parait visiblement comme une humiliation à l’endroit dudit bureau politique national.
Le fils héritier est fortement soutenu. « Même dans le pire, les parents n’abandonnent jamais leurs enfants. », a souligné la fondatrice de la RB. Même si, Léhady Soglo bénéficie pour l’instant de la protection parentale, on n’est loin de s’imaginer la tournure que prendra cette profonde crise. Car, il n’est pas exclut que cette affaire soit portée devant les juridictions par la partie adverse qui estime agir, également, en toute légalité.
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