Tout en dénonçant son caractère sibyllin, il invite les organisations de lutte contre la corruption à faire appel de celle-ci.La décision rendue par le tribunal de Cotonou sur l’affaire Ppea2 continue de susciter des indignations. Au titre des personnes qui s’en offusquent, figure le président du Parti républicain (Pr) Maxime Houédjissin.
La décision de « non lieu » rendue mercredi par le tribunal de première instance de Cotonou sur l’affaire Ppea2, ne semble pas clore le débat sur cette scabreuse histoire de prévarication de fonds destinés à la fourniture en eau potable. Bien au contraire, elle semble la ressusciter de plus belle.
En dehors de l’ambassadeur des Pays Bas près le Bénin qui a exprimé sur Rfi son indignation et émis le vœu de rencontrer le ministre de la justice à cet effet, il y a l’ancien Premier questeur de l’Assemblée nationale, Maxime Houédjissin, qui s’en désole et dit rester sur sa fin.
Usant d’anaphore avec l’expression « voilà un dossier », il en expose les incongruités.
« Voilà un dossier où Boni Yayi explique comment les fonds ont été dérobés. Voila un dossier dans lequel un cabinet d’avocats proche du Chef de l’Etat a défendu un des mis en cause, voilà un dossier dans lequel les amis du président et leurs parents sont impliqués, voilà un dossier dans lequel l’ambassadeur des Pays Bas dit son étonnement face au verdict. Voilà un dossier dans lequel l’Etat a décidé de rembourser les hollandais, un dossier dans lequel la justice dit et se dédit, elle mit des gens sous mandat de dépôt, pour finalement aboutir à un non lieu. Curieux n’est-ce pas ? », S’interroge l’honorable.
Tout en demandant à la justice de rendre publique la décision pour qu’on puisse savoir si le non lieu porte sur la désorientation des fonds ou leur disparition, il formule des interrogations auxquelles la décision de justice n’a pas permis de trouver des réponses. « Les fonds ont servi à quoi ? Où sont-ils passés ? Qui les a dérobés ? ». Il fait un lien avec le ralliement politique de Barthélémy Kassa et ajoute :
« Ce n’est pas anodin qu’un Kassa passe à la tête du groupe parlementaire qui soutient Talon. La transhumance de Kassa commence à s’éclaircir ».
Puis il conclut : « c’est pour autant de zones d’ombre laissées que la décision du juge du 2è cabinet reste comme un os dans sa gorge. Je demande aux organisations de lutte contre la corruption de relever appel de cette décision. L’histoire de ce détournement ne finira pas ainsi »
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