Emmanuel Macron 65,5%, Marine Le Pen 35,5%. C’est le verdict final de l’élection présidentiel qui s’est tenue hier en France. Verdict pourtant prévisible depuis que les résultats du premier tour sont sortis, proclamant un second tour Macron-Le Pen. On avait vu une armée de personnalités politiques et de candidats porter leurs choix sur Emmanuel Macron. Ces ralliements visaient à isoler le Fn et sa présidente Marine Le Pen, dont le discours et le programme s’éloignent des idéaux de développement souhaités par les français d’aujourd’hui.
Mais c’est aux grands partis que l’élection a le plus causé de tort. Pour la première fois, on assiste à un second tour inédit sans  Ps ni Ump, les deux grands partis qui ont dominé la politique française depuis le début de la 5è république. Cette élection marque donc la fin d’une classe politique dépassée par les évènements, et d’une élection décevante, noircie par de nombreuses affaires. Les électeurs, cette fois-ci, ont décidé de sanctionner en envoyant à la maison l’un après l’autre, les leaders politiques les plus en vue du moment. Sarkozy, Juppé, Hamon, Valls, Montebourg et Fillon, lui, rattrapé par une seule affaire dite du « pénélopegate », ont tous mordu la poussière. Au même moment, on a vu une autre classe d’hommes politiques émerger. Parmi eux, Mélenchon, Le Pen et surtout Emmanuel Macron. Ce dernier est, à n’en point douter, l’ultime héros du film politique qui vient de prendre fin. Trois personnages politiques qui ont des discours différents mais pertinents, et qui retiennent l’attention des uns et des autres.
Macron, le surprenant
En dépit de la grande déception suscitée par cette élection, elle a eu le courage de révéler l’étoile montante de la politique française. Il s’agit d’Emmanuel Macron. A 39 ans, il devient le plus jeune président de l’histoire de la France. Le jeune énarque n’était pourtant pas celui qui était annoncé. Il n’a pas une grande expérience d’homme politique. Ce n’est qu’en 2012 que son mentor Jacques Attali, le propose à François Hollande qui le fait entrer à l’Elysée comme secrétaire général adjoint.
Ce qui va suivre, ira très rapidement. Cette débâcle des grands partis fait les affaires du Front national et du mouvement « En marche ». En août 2014, il est nommé Ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique. Il n’occupe ce poste que pendant 2 ans, puisqu’en août 2016, il va démissionner pour se lancer dans la course à la présidentielle, en créant le mouvement « En marche ».
Il aura ainsi réussi l’exploit presque surhumain de préparer et de gagner en moins d’un an l’élection présidentielle la plus surprenante de l’histoire de la France. Mais en vérité, Emmanuel Macron est un vrai produit de laboratoire, vendu de la meilleure des manières, grâce à un plan de marketing parfait. Certes, l’énarque est brillant mais s’il a réussi à se faire élire aussi rapidement, c’est qu’il est le produit à la fois de l’Ena, des milieux financiers parisiens, de l’intelligentsia française avec Attali et Jouyet, et des lobbys chrétiens/juifs de France grâce auxquels il a réussi à pénétrer aussi habilement le cœur du PS et de l’UMP, à travers une chirurgie bien appliquée.
L’exploit Macron sort de l’imaginaire politique français. Il n’est ni de gauche, ni de droite, mais de la France, et il parle de patriotisme, de réinventer une nouvelle France. « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années »
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