Examens licence-master: Le Pepes et l’Adepes expliquent leur opposition aux parents

Les parents d’étudiants et le Patronat des écoles privées d’enseignement supérieur (Pepes) conjointement avec l’Association des écoles privées d’enseignement supérieur (Adepes) ont eu hier mardi 30 mai, une séance d’échanges. La rencontre qui a eu lieu au chant d’oiseau de Cotonou a permis aux parents d’entendre le son de cloche des promoteurs d’écoles privées hostiles à l’organisation des examens nationaux de Licence et de Master.

«C’est un drame !». Tel est le cri de détresse poussé par Marcellin Zannou pour introduire ce mardi 30 mai, la séance d’échanges qu’il a eue avec les parents d’étudiants. C’était conjointement avec les promoteurs d’écoles réunis au sein du Patronat des écoles privées d’enseignement supérieur (Pepes) et l’Association des écoles privées d’enseignement supérieur (Adepes).

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Le président du Pepes, Marcellin Zannou et le président de l’Adepes, Alain Capo Chichi ont estimé que l’heure est grave concernant les réformes dans l’enseignement supérieur. Notamment la dernière qui institue l’organisation des examens nationaux de licence et de master.

Entretenir les parents d’étudiants sur le sujet

Il était donc temps que les parents d’étudiants soient entretenus sur les raisons qui ont poussé le Pepes et l’Adepes à combattre de telles réformes. D’entrée, Alain Capo Chichi a démontré aux parents comment, selon lui, l’organisation des examens nationaux pour la licence et le master n’est pas conforme aux dispositions des textes régissant le système LMD.

Il a cité notamment la directive N°3 de l’Uemoa portant adoption du système LMD et le décret 2010-272 du 11 juin 2010 portant adoption du LMD au Bénin.

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Pour le président de l’Adepes, il n’est dit nulle part dans ces différents textes que l’étudiant doit passer un examen national après la validation de ses crédits.  Selon les explications d’Alain Capo Chichi,  il ne revient pas au ministère de l’Enseignement supérieur de délivrer les diplômes.

« Ce sont les établissements qui portent, qui délivrent et qui signent les diplômes », a-t-il dit.

Des arguments contre la réforme en cours, Alain Capo Chichi en a suffisamment donné. D’après lui, on ne peut pas uniformiser le calendrier universitaire qui est propre à chaque université, à chaque formation. Le président du Pepes, Marcellin Zannou a, quant à lui, dénoncé la politique de deux poids deux mesures.

Puisqu’il n’y a que les écoles privées d’enseignement privé qui sont visés par les examens nationaux. Ce qui est «injuste et anormal ». Aussi, pense-t-il que les cadres du ministère de l’enseignement supérieur ont induit le gouvernement en erreur en faisant réchauffer un décret de 2008 qui date d’avant l’adoption du LMD,

Pas contre un dialogue

Cependant, les promoteurs restent ouverts au dialogue afin de faire des propositions pouvant induire des réformes profitables à tous, selon Marcellin Zannou.

Cette rencontre riche en explications aura permis aux parents de se faire leur propre opinion de la situation mais surtout de prendre langue avec les promoteurs d’écoles.

Ils ont pour la plupart déploré le cafouillage mais ont fait des propositions afin qu’une issue soit trouvée à cette guerre « médiatique » entre le ministère et le Pepes.

En définitive, le Pëpes et l’Adepes restent campés sur leur position et n’entendent pas faire participer leurs étudiants aux examens nationaux institués par le gouvernement. Ils demandent le soutien des parents d’étudiants dans ce sens

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