Le Patronat des établissements privés d’enseignement supérieur (Pepes) ne se retrouve pas dans cette réforme de l’enseignement supérieur béninois, qui passe par l’organisation d’examens nationaux de licence et de master, déjà à compter de cette année. Le président du Patronat des établissements privés d’enseignement supérieur (Pepes) Marcelin Zannou, était l’invité hier soir de la télévision Lc2 dans l’émission ‘’Focus’’, au cours de laquelle il est revenu sur la position dudit patronat au sujet des examens nationaux de licence et de master.
Il en a profité pour faire part des propositions de l’organisme pour une réforme profonde et efficace de l’enseignement supérieur au Bénin.
C’est ce qu’a confirmé et défendu dans la soirée d’hier jeudi 25 mai 2017, son président Marcelin Zannou. C’était au cours de l’émission Focus sur la télévision Lc2.
A l’en croire, la position du Pepes tient compte de plusieurs paramètres. Le premier est en lien avec ce qu’il appelle «la science de l’éducation». Selon celle-ci, confie l’invité, c’est un programme qui conduit à un examen, et à côté, il y a une préparation psychologique et physique. Pris dans ce sens, les lesdits examens annoncés par le ministère de l’enseignement supérieur dans 2 ou 3 mois sont impossibles. «Logiquement et matériellement, ce n’est pas possible de faire le stage, rédiger son mémoire, déposer le dossier et se préparer en même temps pour un examen dont on ne connait pas encore les matières» soutient-il.
Le deuxième paramètre évoqué par le Président du Pepes tient des principes du système Lmd. Il informe de ce que dans ce système, il n’y a pas d’examens nationaux terminaux pour avoir un grade. Il indique que c’est d’ailleurs l’avis des experts du Cames que le patronat a réuni à Cotonou en janvier dernier sur le sujet.
L’autre volet de l’argumentaire qui sous-tend la position du Pepes, défend Marcelin Zannou, c’est l’inexistence d’un document de «stratégie de réforme». En l’absence d’un tel document, il trouve qu’il y a de l’improvisation dans la démarche du ministère de l’enseignement supérieur. «Ça ne s’appelle pas réforme» martèle-t-il. C’est pour lui, une option tout à faire contraire à la volonté du Chef de l’Etat qui souhaite une réforme profonde dans ce secteur.
Les propositions du Pepes
Au nom du patronat, Marcellin Zannou soutient que la meilleure réforme à mettre en place, c’est la création de l’agence nationale pour l’assurance qualité et la mise à sa disposition de moyens pour travailler à rendre performantes les écoles et les ressources qu’elles produiront. Ensuite propose le Pepes, il faudra qu’il y ait des critères rigoureux d’autorisation et des critères transparents d’évaluation. Mais il faudra aussi effectivement évaluer les établissements et appliquer les sanctions en cas de mauvaises performances.
Le désir du Pepes c’est le respect des normes internationales en matière d’enseignement supérieur, à en croire le président. «L’enseignement supérieur aujourd’hui est une question de normes, et nous voulons que les normes soient respectées » a-t-il affirmé, avant de préciser que ces normes sont au dessus de normes nationales du moment où le pays a adhéré au Cames et signé la convention
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