Gouvernance Talon au Bénin : Le réquisitoire de Zéphirin Kindjanhoundé (soutien d’Ajavon)

Il réaffirme son appartenance à la « rupture originelle », et se démarque de la « rupture à la Patrice Talon ».Le président de l’Union pour une dynamique démocratique (Udd-Wôlôguèdè),  a animé une conférence de presse hier 11 mai 2017 en son domicile au quartier Ménontin. Pendant plus de 90 minutes, Zéphirin Kindjanhoundé a peint en noir la gestion de l’actuel président.

Zéphirin Kindjahoundé s’est prononcé officiellement sur la gestion du président Patrice Talon ce jeudi en son domicile, au cours d’une conférence de presse. En plusieurs points, l’ancien député a fait l’analyse de la situation socio-économique et politique du pays ces 12 derniers mois.

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L’Union pour une dynamique démocratique (Udd-Wôlôguèdè), avait soutenu le candidat Sébastien Ajavon lors de la présidentielle de 2016 qui a vu l’arrivée au pouvoir  du chantre du nouveau départ. L’homme précise que son parti avait adhéré à la « rupture originelle », fondée sur un certain nombre de valeurs cardinales aux côtés de Asg. Elle est différente de la « rupture à la Patrice Talon », sous laquelle tout se fait en violation des lois qui régissent la République et au détriment du bas peuple. En 12 mois, on note une versatilité au sommet de l’Etat avec un privilège accordé aux sociétés appartenant au chef de l’Etat. L’homme de Zogbodomey réaffirme l’appartenance de son parti à la « rupture originelle », et se démarque de la « rupture à la Patrice Talon », caractérisée par la gestion calamiteuse des affaires du peuple.

Sous Patrice, le conférencier a noté la prise d’assaut des organisations de la société civile, la transformation de certaines d’entre elles en partis politiques, le musellement de la presse, la fermeture de certaines chaines, la privatisation d’offices ou de sociétés d’Etat, la violation des libertés publiques, la caporalisation des institutions, le vote de lois scélérat. Il n’a pas manqué de faire un flashback sur la révision ‘’forcée’’ de la Constitution. Cependant, l’honorable député a quand même souligné quelques actions à mettre à l’actif de l’actuel régime. Il s’agit du choix, enfin, des chefs-lieux des départements, de la nomination des préfets et de certaines réformes…

Un gouvernement qui fonctionne dans l’illégalité

Depuis mars dernier, le gouvernement est réduit à 20 membres après la démission du président du parti ‘’Restaurer l’Espoir’’ et ex-ministre délégué chargé de la défense, Candide Azannaï. Selon les analyses de Zéphirin Kindjanhoundé, puisque c’est par décret que le président de la République  a formé son gouvernement, du moment où l’équipe n’est plus au complet, il devrait prendre un autre décret pour informer le parlement de ce que le gouvernement compte désormais 20 membres. Et puisque cela n’est pas fait depuis tout ce temps, le président de l’Udd-Wôlôguèdè trouve que les actions posées par l’actuel régime depuis la démission de Candide Azannaï violent la Constitution. Il promet saisir la Cour Constitutionnelle à cet effet. Kindjanhoundé rassure qu’il reviendra à la charge pour critiquer les mauvaises actions du gouvernement Talon, cette fois-ci avec des preuves irréfutables

Une réponse

  1. Avatar de Amaury
    Amaury

    Quelques morceaux choisis que je partage:

     »Elle est différente de la « rupture à la Patrice Talon », sous laquelle tout se fait en violation des lois qui régissent la République et au détriment du bas peuple. » : Elle vraiment différente de la rupture qu’on nous a vendue.

     »En 12 mois, on note une versatilité au sommet de l’Etat avec un privilège accordé aux sociétés appartenant au chef de l’Etat. » : Qui dit mieux ?

     »Et puisque cela n’est pas fait depuis tout ce temps, le président de l’Udd-Wôlôguèdè trouve que les actions posées par l’actuel régime depuis la démission de Candide Azannaï violent la Constitution » : Ainsi fonctionne Pata. Violation permanente et sans gêne des lois de la république. Dans quel pays, on rencontre ce qui se passe avec la démission de Candide. Aucun communiqué, aucun decret. Un vrai je m’en foutisme.

    Un point que je ne partage pas :

     »Cependant, l’honorable député a quand même souligné quelques actions à mettre à l’actif de l’actuel régime. Il s’agit du choix, enfin, des chefs-lieux des départements, de la nomination des préfets et de certaines réformes… » Quelles réformes ? Pour moi, imposer des chefs lieux par la force et contre toute logique n’est pas une action que je mets à l’actif de ce gouvernement de brutalité qui est la moyen des gens qui manquent d’arguments. Dites-moi, qu’est-ce qui empêcherait un autre président de revenir sur ces chefs lieux ?

    Pour moi les 12 mois sont déséquilibrer et s’il faut parler comme les comptables, le passif est supérieur à l’actif et donc il y a une perte.

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