Certaines lycéennes de Chibok détenues par le groupe islamique Boko Haram ont refusé d’être libérées. C’est du moins ce qu’a affirmé Zannah Mustapha un avocat ayant participé aux négociations de libération de 82 parmi les lycéennes, le 06 mai dernier.
Enlevées depuis 2014, elles sont encore une centaine aux mains des djihadistes de Boko Haram. Alors que des négociations entre le gouvernement et la secte islamique ont permis dernièrement la libération de 82 lycéennes de Chibok, il y en a parmi elles, qui rejettent l’idée de quitter leurs ravisseurs. Selon Zannah Mustapha qui se réserve le droit de ne pas les y contraindre, « plusieurs filles ont refusé de rentrer ».
Ce refus renforce les doutes de radicalisation de ces filles qui en majeur partie se sont mariĂ©es Ă des hommes de Boko Haram. Parmi les prĂ©tendues raisons Ă©voquĂ©es, ces lycĂ©ennes seraient victime du « syndrome de Stockholm ». Ce syndrome, Fatima Akilu, une psychologue nigĂ©riane l’explique  comme : « Les filles s’identifient avec leurs ravisseurs et veulent rester ». Par ailleurs, on note que certaines filles afficheraient des sentiments de peur et de honte qui pourraient compromettre leur rĂ©intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ©.
La prĂ©sidente d’une ong anti extrĂ©miste « Fondation Neem« , lie ce refus de libĂ©ration des filles à « l’influence des Ă©poux« . Elle affirme : « Nous ne savons pas dans quelle mesure leurs Ă©poux exercent une influence pour les contraindre Ă ne pas rentrer ».
Toutefois, le gouvernement nigérian entend suivre minutieusement « la réhabilitation et l’éducation » des 82 dernières lycéennes libérées le weekend passé. Au nombre de 270 lycéennes enlevées dans une école de Chibok en avril 2014, il reste exactement, en captivité, 113 filles aux mains du groupe djihadiste Boko Haram.
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