Réuni en séance extraordinaire le 21 mai dernier à Abomey, le bureau politique national de la Renaissance du Bénin a décidé de la destitution de son président Léhady Soglo. George Bada a été choisi à l’unanimité des membres présents pour assumer, par intérim, la présidence de la RB jusqu’à l’organisation du prochain congrès.
La crise à la RB est très profonde. Les accusations formulées contre Léhady Vinagnon Soglo, par ses camarades, sont d’une grande ampleur. Selon le communiqué publié aujourd’hui, 21 des 29 membres du bureau politique ont validé son expulsion et confie la gestion provisoire du parti à Goerge Bada, le maire d’Abomey-Calavi. Ce dernier occupait, précédemment, le poste de deuxième vice-président du parti.
Les frondeurs prennent des dispositions en vue de l’élection d’un nouveau président de la Renaissance du Bénin. Pour cela, ils ont installé un comité de onze (11) membres présidé par Abraham ZINZINDOHOUE, qui va préparer le prochain congrès dans un délai raisonnable.
En attendant, la destitution de Léhady Soglo lui a été notifiée expressément. Celui-ci dispose d’un délai de quinze (15) jours pour formuler un recours au Bureau Politique National du parti.
Que reproche-t-on à Léhady Soglo
Les frondeurs, qui se déclarent désormais, majoritaires au seine de la renaissance du Bénin, ont dressé un réquisitoire contre Léhady Soglo. Les camarades accusent Léhady de gestion opaque, solitaire et de dérives autoritaires occasionnant les frustrations de tous genres des militants. Le maire de Cotonou mène une politique d’exclusion à la tête du parti.
Par ailleurs, ils ont déclaré que les réunions statutaires du parti ne sont pas tenues conformément aux textes. Sous la gouvernance de l’actuel Président, il n’y a pas eu le moindre compte rendu financier, lit-on également dans le communiqué final.
A cela, il faut ajouter « les alliances contre nature qui ne cessent de déstabiliser le parti ». Ils font allusion au soutien apporté à Lionel Zinsou, lors de la présidentielle de 2016, par Léhady, au nom de la RB. Pour eux, il s’agissait d’une décision unilatérale.
En dernier point, le président du parti Léhady Soglo a banalisé deux fois de suite les convocations du bureau en vue de discuter pour repartir sur de nouvelles bases.
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