Recep Tayyip Erdogan n’aime pas trop qu’on lui oppose un refus. Surtout lorsqu’il s’agit d’un pays européen. Une petite polémique a éclaté entre le président turc et Yvan Mayeur, le bourgmestre (équivalent du maire) de la ville de Bruxelles, en Belgique.
Au centre de cette polémique, un rassemblement que prévoit organiser le président turc lors de son passage à Bruxelles pour le sommet de l’OTAN, organisation initiée par les américains à laquelle appartient la Turquie et la plupart des pays européens.
Ce rassemblement, le président Erdogan le souhaite pour mobiliser ses ressortissants en vue d’un autre référendum prévu autour de la question du rétablissement de la peine de mort en Turquie. Un rassemblement auquel n’adhère pas du tout le premier responsable de la ville de Bruxelles qui a décidé d’interdire tout rassemblement de ce genre. Une interdiction qui a valu une remarque acerbe d’Erdogan qui en a profité pour tacler le maire et sa ville:
« Je ne viens pas rendre visite à la ville de Bruxelles ou aux autorités belges, je me rends au Sommet de l’Otan. Le bourgmestre de Bruxelles n’est pas membre de l’Otan, il n’est pas en position de discuter de l’appartenance à l’Otan, il ferait mieux de rendre les rues de Bruxelles plus propres » a lancé le président Erdogan.
Une attaque à la fois contre le maire qu’il renvoie à une position inférieure à la sienne, mais également à la ville de Bruxelles qu’il qualifie indirectement de sale.
Interrogé sur la déclaration du président turc, Yvan Mayeur n’a pas voulu tergiverser sur les déclarations de ce dernier. Il rappelle juste qu’un meeting avec des milliers de personnes en plein sommet de l’Otan avec 29 Chefs d’Etat n’est pas possible pour des raisons de sécurité : « C’est mon rôle de bourgmestre, responsable de la sécurité et de l’ordre public, de dire que ça ne va pas et que ça ne pourra pas avoir lieu » a-t-il conclu.
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