Annoncé hier mardi 20 juin 2017 pour présider la session du Conseil supérieur de la magistrature au Palais de la Marina, le président de la République y a été vainement attendu. C’est Ousmane Batoko, le président de la Cour suprême, qui a finalement dirigé ladite session que le président Talon avait pourtant souhaité présider lui-même.
Depuis l’accession au pouvoir de notre actuel président de la république, les sessions du Conseil supérieur de la magistrature étaient présidées par le président de la Cour suprême Ousmane Batoko. Cette option du Chef de l’Etat de laisser le président de la Cour suprême présider les sessions du Conseil supérieur de la magistrature participait de sa volonté d’arrimer le fonctionnement de ce Conseil aux réformes institutionnelles et politiques qu’il avait annoncées lors de la dernière campagne présidentielle.
Maintenant que ces réformes soumises à l’approbation de la représentation nationale ont été rejetées au niveau de la prise en considération, le président de la république a certainement jugé opportun de revenir aux dispositions constitutionnelles en vigueur qui font du Chef de l’Etat la personnalité habilitée à présider les sessions du Conseil supérieur de la magistrature.
C’est pour cela que le Chef de l’Etat a exprimé le désir de présider lui-même ladite session. Malheureusement, les membres du conseil ont attendu le président de la république pendant près d’une heure hier mardi, avant de recevoir la consigne que le président de la Cour suprême préside cette session en lieu et place du Chef de l’Etat.
Pourtant, la présence du Chef de l’Etat à la session d’hier était d’une grande importance vue de l’actualité et les urgences qui appellent à des décisions au plus haut niveau. Il s’agit des nominations à faire, notamment la désignation des juges au sein des tribunaux de commerce nouvellement créés à Cotonou et Porto-Novo, et bien d’autres.
L’occasion était aussi propice pour que des personnalités autres que les ministres puissent le voir, après son retour de voyage sanitaire dimanche dernier.  Pour rappel, aux termes des dispositions de la constitution encore en vigueur, c’est au  Csm présidé par le président de la république, qu’il revient de procéder aux nominations dans la magistrature,  que le conseil des ministres ne fait qu’entériner
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