Après avoir signé la charte nationale du dialogue social, la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénin, l’Unstb, la Cspib et la Csub, ont décidé de claquer la porte.
En effet, ces centrales et confédérations syndicales ont constaté une « parodie » de dialogue social de la part du gouvernement de la rupture. Depuis la session du 14 avril dernier, ce gouvernement n’a montré aucune volonté d’organiser une autre séance d’échanges pour que les problèmes des travailleurs soient de nouveau passés en revue. A travers une déclaration, ces centrales et confédérations fustigent la ruse du gouvernement, et appellent les travailleurs à la mobilisation pour dire non à cette gouvernance « ultralibérale » et « antisociale ». Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration.
Communiqué
Face à la multiplication des plaintes des travailleurs, aux gémissements des populations et au désarroi de plus en plus croissant qui s’empare de nos concitoyens en raison de la gouvernance ultralibérale et antisociale instituée par le Président Patrice TALON depuis le 06 avril 2016 ; et constatant la parodie de dialogue social au niveau national et sectoriel, les 6 Confédérations et Centrales syndicales du Bénin ont décidé de prendre la mesure de la situation et d’assumer leur responsabilités historiques vis-à-vis des travailleurs et du peuple.
De l’analyse de la situation, il se dégage les constats ci-après:
Au plan économique:
-Une propension ultralibérale du gouvernement, caractérisée par la privatisation accrue et la liquidation des entreprises et structures étatiques, ayant pour corollaire le dépouillement de l’Etat de son patrimoine sous des vocables déguisés (affermage, leasing, gestion déléguée, mise en concession …) ;
-Les licenciements massifs générés par la politique ultralibérale avec l’érosion du pouvoir d’achat des concernés, contrairement à la position du Chef de L’Etat lors des deux rencontres avec les organisations syndicales, où il affirmait qu’aucun travailleur ne se retrouvera dans la rue du fait des privatisations et liquidations (COTEB, MAEP, SONAPRA, et autres) ;
-Une pression fiscale étouffante avec comme conséquence l’inaccessibilité des travailleurs aux denrées de première nécessité, qui ont connu une augmentation de prix ;
-Une perte massive d’emplois liée aux opérations de déguerpissement tous azimuts, qui ont affecté l’économie informelle, maillon prééminent de l’économie nationale;
-La multiplication des réformes non inclusives aux mépris des engagements du gouvernement.
Au plan social:
-La violation flagrante de la Charte nationale pour le dialogue social et l’incurie inacceptable du gouvernement dans le processus de son opérationnalisation ;
– l’inefficacité du dialogue social dans presque tous les secteurs de l’administration publique notamment dans les secteurs ministériels suivants (éducation, santé, agriculture, justice,. transport, décentralisation, intérieur, affaires ,étrangères, fonction publique et affaires sociales, environnement et cadre de vie etc … ) ;
-la réduction drastique du pouvoir d’achat des travailleurs et du peuple;
-la lenteur dans la prise de mesures sociales pour le soulagement des populations;
-Le programme (ARCH) tant clamé et conçu sans la moindre consultation des représentants des travailleurs, reste et demeure un simple slogan.
Au regard de ces constats regrettables et tenant compte des graves menaces qu’ils font peser sur les libertés individuelles, collectives et syndicales d’une part et sur la vie et le mieux-être des travailleurs et du peuple d’autre part, les Centrales et Confédérations syndicales du Bénin dénoncent avec vigueur et véhémence, les dérives du gouvernement dit de la rupture et appellent les travailleurs et le peuple à la mobilisation générale pour la restauration des valeurs républicaines chèrement acquises et l’instauration de la justice sociale, gage de paix et de stabilité politique, économique et sociale.
Elles condamnent avec fermeté et énergie l’arrogance, le mépris et l’indifférence du Gouvernement face à la misère et aux cris de détresse des vaillantes et laborieuses populations de nos villes et campagnes.
Vive les luttes syndicales!
Vive le Bénin!
la cstb avait raison en son temps, elle avait été traitée de tous les noms. Décidément, ces messieurs sont plus éclairés que nous autres.
ce gouvernement ne pense pas à agir si tôt dans la parole donnée… après c’est pour dire au peuple de leur donné encore du temps.. ce qui ne tue pas rends plus fort.. donc le gouvernement de talon nous rends plus fort à travers ses décisions prises à chaud sans aucun contexte..
C’est toujours ainsi. Quel gouvernement béninois a-t-il déjà respecté des engagements pris vis-à-vis des syndicalistes ? Aucun.
Et vu que la rupture qu’on nous a vendue s’est révélée très vite pire que ce que faisaient les autres, alors ce n’est pas surprenant.
Et maintenant ? Je n’ai pas de solutions pour vous. Débrouillez-vous !
Sankara , vous devez trouver tout comme nous 2021 bien loin , hein ! Qu’on dégage bien vite talon l’es.croc corrupteur né et ces ruptucons
la politique se fais désormais avec “ruse” et “rage”. Chers syndicalistes certains de vos collègues vous avaient prévenus que la signature de la charte n’était pas une bonne chose. Vous leur donner raison aujourd’hui?
Hum , esse icko a bien eu raison , en comprenant trés tôt que le gouvernement de talon l’es.croc concluait avec eux un marché de dupe et de cons ;
Maintenant que la danse du scalp comme avec ces ruptucons ; ” grèves no limit ” ou que les chefs syndicalistes leur prennent l’argent que ces ruptucons pillent des caisses de l’état
attendez 2021 pour amener votre président Mr OMAR(donneur de leçons)
Oumar Olla Olla l’escroc!
SEGNI,
C’est tout ce que vous trouvez à dire comme réponse au problème soulevé par les centrales syndicales?
Gouverne-t-on avec des injures? Apportez nous la contradiction et on verra.
En notre temps, Olla Oumar, Sonagnon et moi défendions le président sans jamais injurié. Chacun présentait ses arguments.
Les injures sont pour les personnes faibles et sans argument face à un régime calamiteux. C’est normal que vous versiez dans l’injure. Vous ne disposez d’aucun argument solide et valable pour défendre votre leader.
Vous me voyez désolé pour vous