Examens d’une vie, examens pour la vie

C’est la saison des examens. Avec leur cortège de fortunes diverses. Dans la clameur des vœux. Avec le trac et le stress habituels qui tenaillent les candidats tous niveaux, toutes catégories confondues.C’est dire qu’ici ou ailleurs, les examens académiques, quels qu’ils soient et pour l’essentiel, se ressemblent tous.

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Les examens académiques sont sanctionnés par des diplômes. Lesquels aident à déterminer des niveaux de connaissances. Selon une foule de critères et de déterminants, les détenteurs de ces diplômes peuvent se référer à une échelle des valeurs et se situer quant à leurs aptitudes, capacités et compétences à se rendre utiles à eux-mêmes et à leurs semblables.

Par ce seul fait, les examens académiques sont d’une grande utilité. On ne doit ni les bouder ni les mépriser. Il vaut mieux s’y soumettre et bénéficier des précieux dividendes qui y sont attachés, à savoir les diplômes.

Il reste cependant que le diplôme académique n’est pas une fin en soi. Il n’est pas une panacée, c’est-à-dire un remède universel qui prémunit son détenteur contre les coups tordus de la vie.  Au-dessus et au-delà des examens et des diplômes d’une vie, il y a des examens et des diplômes pour la vie. Ce sont ces derniers qui valident et donnent sens aux premiers. Quels sont-ils donc ces examens spéciaux qui gratifient ceux qui les passent avec succès des diplômes pour la vie ? Nous en avons dénombré trois.

Premièrement : le certificat d’aptitude à servir (CAS). Dieu a créé la nature. L’homme a créé la culture. La culture, c’est tout ce qui porte la marque distinctive de l’homme sur la terre. C’est tout ce qui permet à l’homme de continuer l’œuvre de création de Dieu. La forme la plus achevée de cette intervention humaine, c’est le travail. A tenir et à comprendre comme un ensemble d’activités coordonnées en vue de produire quelque chose. Et il se trouve que travailler, c’est d’abord et avant tout servir, c’est se rendre utile aux autres. Tout ce qui n’emprunte pas cette voie, tout ce qui ne poursuit pas un tel objectif n’est que plaisanterie et divertissement. Aussi importe-t-il de conquérir ce premier diplôme que ne délivre aucun de nos instituts ou académies connues : le certificat d’aptitude à servir (CAS).

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Deuxièmement : le certificat d’aptitude à gagner sa vie (CAGV). Thomas Boya et Jérôme Carlos ont écrit ce qui suit dans leur tout dernier ouvrage : « La richesse, c’est moi, c’est toi et moi » Citation : « A partir de 18 ans, l’âge de la majorité légale chez nous, un jeune homme, une jeune fille doit demander son pain de chaque jour à lui-même. Non à papa. Non à maman. Non au gouvernement. Non à une puissance extérieure. Sur cette dernière, il ne peut exercer aucun contrôle. Le sauveur, c’est l’esprit SAIN qui est en chacun de nous. Le sauveur ne peut être l’argent qui ne pense pas » (Fin de citation).

On peut être bardé de tous les diplômes académiques et se montrer inapte à gagner sa vie. Nous nous souvenons de cet homme qui n’est pas peu fier d’être docteur en électricité. Il ne manque, du reste, aucune occasion pour le faire savoir. Survient, en sa maison, une panne d’électricité qui l’a laissé totalement impuissant. C’est le petit électricien du coin, sans titre ni diplôme, qui l’a sorti d’affaire. Que faut-il en conclure ? Notre docteur en électricité en impose par un grand diplôme académique. Mais c’est le petit électricien du coin qui dispose de la bonne réponse au problème posé. Il est nanti d’un certificat d’aptitude à gagner sa vie (CAGV).

Troisièmement : le certificat d’aptitude à réussir sa vie (CARS). Gagner sa vie, c’est bien. Réussir sa vie, c’est mieux. Gagner sa vie, c’est de l’ordre de l’avoir. En termes d’un niveau donné de salaires ou de revenus. Réussir sa vie, c’est de l’ordre de l’être. Le titulaire du Certificat d’aptitude à réussir sa vie saisit et maîtrise son identité dans le sens socratique du « Connais-toi, toi-même ». Il sait, par ailleurs, au-delà de l’argent et des biens matériels, grandir et croître en humanité, dans toutes les dimensions de son être. Toutes choses qui le situent dans la droite ligne de l’ouvrage déjà mentionné de Thomas Boya et de Jérôme Carlos : « La richesse, c’est moi, c’est toi et moi ».

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