A travers un point de presse, Laurent Mètognon a fustigé les conflits d’intérêts marqués par le monopole du président Patrice Talon sur tous les secteurs vitaux de l’économie. Pour lui, Patrice Talon concentre tout entre ses mains. Ce mercredi, le président du Cadre de Concertation sur la Gouvernance au Bénin (CCGB) s’est prononcé sur la gestion économique actuelle du pays.
Patrice Talon concentre tout entre ses mains. C’est du moins ce qu’on déduit des déclarations de Laurent Mètognon.
« Le Président de la République est actuellement le seul et incontournable fournisseur des intrants du coton et des produits vivriers. ».
A titre personnel ou par l’entremise de ses proches, le chef de l’Etat béninois détient de nombreuses sociétés autrefois dans le giron de l’Etat.
Conflits d’intérêts
Pour lui, Talon est le propriétaire de la Société pour le développement du coton (SODECO), l’Association interprofessionnelle de coton (AIC), la SDI, la DFA, la CSPR, la CAI.
« Si c’est faux le peuple veut qu’il soit publié et certifié les actes authentiques des propriétaires. », demande le président du CCGB.
Plus que jamais, il est impérieux de jouer la transparence dans la gouvernance au Bénin. Et pour s’y conformer, il faut simplement que les listes des sociétés liquidées par le gouvernement soient rendues officielles ; ceci « pour éviter les conflits d’intérêts. », a-t-il ajouté.
La privatisation des secteurs stratégiques et vitaux de poursuit
Par ailleurs, Mètognon désapprouve le fait que les usines d’égrenage de coton constituent l’apanage du chef de l’Etat. « Les quinze usines d’égrenage lui appartiennent désormais d’office ainsi que l’exportation du coton, principal produit de rente du pays. ». Selon lui, la privatisation n’est pas à sa fin. Le chef de l’Etat poursuit la privatisation des secteurs stratégiques et vitaux du pays après la désarticulation de l’administration publique.
L’extension et l’aggravation de la misère
Ce que le président du CCGB déplore encore plus, c’est le retour du Programme de Vérification des Importations (PVI). Patrice Talon porte aujourd’hui la responsabilité de la misère des béninois selon lui. Notamment, l’opération manu militari de libération des espaces publics organisée à Cotonou et dans d’autres villes du pays a entrainé la chute des activités économiques.
« La destruction des activités de survie des pauvres commerçants et artisans avec des déguerpissements arbitraires et sauvages occasionnant ainsi l’extension et l’aggravation de la misère. ».
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