La sanction a été collective. Et pour cause, depuis son avènement, le gouvernement dit de la rupture a donné une autre orientation dans le processus de contrôle routier sur toute l’étendue du territoire national. Il y a peu, au poste de contrôle de la Frontière Bénin-Togo à Hillacondji, tout le personnel de l’unité de police a été muté. Sur Frisson Radio, le ministre de l’intérieur Sacca Lafia parle de récidive dans les actes de rançonnement.
Selon le ministre de l’intérieur, en fonction des besoins, les moyens d’ordres matériel et financier sont régulièrement mis à la disposition des unités de gendarmerie et de police.
Pourtant, le rançonnement persiste, notamment dans le rang des agents de police de Hillacondji.
« C’est inacceptable, c’est intolérable, c’est impardonnable quand vous avez quitté chez vous, vous avez 5000 Francs en poche. Arrivé au carrefour, quelqu’un qui est censé vous protéger, vous soutire 2000 Francs sans raison. », dénonce Sacca Lafia.
Surtout, il affirme que le gouvernement a pris six mois pour sensibiliser la police, la gendarmerie et la douane sur certaines pratiques.
L’exception Hillacondji
Le ministre de l’intérieur confirme que partout, la situation s’est améliorée sauf au poste d’Hillacondji. « Les policiers chargés de la migration, pour rien continuent de rançonner les citoyens béninois comme étrangers. ». Ce qui a obligé les autorités à appliquer la sanction de l’affectation de tous les agents pour d’autres postes à l’intérieur du pays. Car, il s’agit de la deuxième décision du genre dirigée contre le même poste de contrôle frontalier. Donc, « pour faire l’exemple, on les a tous vidés, du commissaire responsable au dernier agent. ». La prochaine fois, le ministre menace de radier les agents indélicats.
Désormais, c’est 4 milliards de Budget affecté à la sécurité par an
L’objectif du gouvernement béninois est de mettre un terme au rançonnement des citoyens. Pour y arriver, sur demande du président de la République, les besoins en termes de moyens matériels et financiers ont été exprimés. « Les besoins exprimés, on a dédié une somme de 04 milliards à raison de 1 milliard par trimestre. ». De plus, pour motiver les agents de police, une prime de 2000 Francs est octroyée au quotidien pour les missions effectuées.
Les agents se plaignent
Mais, il n’en demeure pas moins que les agents continuent de se plaindre du retard et de l’irrégularité de ces fonds de fonctionnement. A cela s’ajoute, l’insuffisance des moyens roulants, les véhicules surtout, dans le transport des détenus vers le tribunal.
Une version ancienne, selon le ministre
Le ministre Sacca Lafia nie toutes ces allégations. C’est une version ancienne, dit-il. « Il n’y a plus pratiquement de brigade de gendarmerie ou de commissariat qui n’ait pas reçu de véhicule. ». Cependant, il reconnait l’état de vétusté de certains véhicules. Il explique que la priorité est donnée aux unités qui n’en avaient pas. Le premier flic rassure que de nouvelles commandes sont en cours.
Pour l’instant, plusieurs mesures sont prises. Notamment, les ressources sont mises à la disposition des brigades de gendarmerie et des commissariats pour l’entretien des moyens roulants, les fournitures de bureau et le carburant ; 25 litres par jour, a précisé Sacca Lafia.
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