Après la suspension précipitée du maire de la ville de la Cotonou, Léhady Soglo le vendredi 28 juillet dernier, Claude Djankaki, expert en administration civile et Franck Kinnivo, expert en gouvernance locale, sont montés au créneau.Et ce pour apporter des éléments de réponse sur la conformité de la procédure aux textes en vigueur au Bénin. C’était ce 30 juillet 2017 sur l’émission éclairage de la radio nationale Ortb, sur le thème : « La suspension du maire de Cotonou, ce qu’il faut en savoir ».
Le dossier relatif à la suspension du maire Léhady Vinagnon Soglo intervenue le vendredi dernier à la préfecture de Cotonou, suite à son audition par le Conseil départemental de concertation et de coordination Cdcc, sur sa gestion de la mairie suscite déjà beaucoup de réaction dans l’opinion publique. Invités hier 30 Juillet 2017, sur l’émission éclairage de la radio nationale ORTB pour débattre du thème : « suspension du maire de Cotonou, ce qu’il faut en retenir», Claude Djankaki, expert en administration civile et Franck Kinnivo, expert en gouvernance locale se sont prononcé sur la légalité des procédures débouchant à la suspension du maire.
Analysant les faits reprochés à Léhady et les démarches administratives qui ont abouti à son audition puis à sa suspension, Franck Kinnivo a affirmé que les procédures effectuées sont en conformité avec les textes en vigueur en république, avant de nuancer son propos.
« Vues toutes les fautes reprochées à Léhady Soglo et les textes en vigueur, on peut affirmer que les procédures sont conformes aux textes » a-t-il attesté, avant de dire que la précipitation avec laquelle l’audition et la décision de suspension ont été effectuées, on peut soupçonner qu’il y a un acharnement politique contre le maire. ». « L’audition est finie à 16heures et 30 minutes, après on sort un arrêté ministériel pour suspendre le maire. Cette précipitation des évènements frise un acharnement politique contre sa personne ».
Cet avis a été partagé par Claude Djankaki qui a dénoncé la rapidité avec laquelle la convocation et l’audition se sont suivies : « la note d’invitation et l’audition sont trop précipitées », a-t-il dénoncé, avant d’ajouter que le maire ne pouvait rien faire pour préparer l’audition. Par ailleurs, Djankaki et un auditeur ont fait observer tour à tour, que de nombreux maires font une mauvaise gestion, avec de sales dossiers à leur actif, mais qu’ils ne sont pas pour autant poursuivis. Déplorant ainsi la politique de deux poids deux mesures, constatée dans la conduite des dossiers actuels
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