Les ong ALCRER et Social Watch ont été mandatés par Transparency International pour faire des études sur l’intégrité dans l’administration béninoise. Cette enquête vise surtout à vérifier l’utilisation des fonds alloués au Bénin par l’Union Européenne.La corruption devient de plus en plus une gangrène pour l’administration béninoise. Une fois encore et de façon unanime, dans l’émission Eclairage de l’ortb, Martin Assogba et Gustave Assah, respectivement présidents de l’Ong ALCRER et de l’Ong SOCIAL WATCH, ont souligné la présence effective de la corruption dans les institutions.
Mais ils reconnaissent également, l’inexistence de moyens pour mener une lutte efficace contre le mal.
La corruption a pris plus de pas
De plus en plus, le partenaire européen a fait le constat que malgré les aides au développement, la misère des populations est toujours grandissante. Aux dires de Gustave Assah, « Les résultats de l’enquête montre que l’intégrité est globalement modérée. La corruption a pris plus de pas. On est enclin à la corruption. ». En clair, la corruption s’érige en habitude dans l’administration béninoise. On note une instabilité des institutions censées jouer la veille.
Les institutions sont permissives aux réformes
Pour le président de l’Ong Social Watch, certains piliers souffrent d’une incapacité prouvée à faire face au phénomène de la corruption. C’est dire que les institutions, le pouvoir judiciaire, les organisations de la société civile,… témoignent d’une certaine fragilité en matière de lutte contre la corruption. « Les institutions n’ont même pas les moyens de lutte contre la corruption. Elles sont peu mal dotées de moyens et sont permissives aux réformes. ». Toutefois, la corruption n’est pas le seul fait des structures indexées. L’Etat béninois en question devrait prendre ses responsabilités.
Tous les juges ne sont pas des juges corrompus
A l’analyse de la persistance de la corruption, la justice béninoise souffre de l’insuffisance de moyens de lutte d’ordres financier et humain. Les études ont démontré que la justice a besoin de beaucoup de moyens financiers ou humains.
« Le nombre de magistrats existants aujourd’hui, pourquoi on parle de la lenteur au niveau de la justice ? Ce n’est pas tout le temps à cause de la corruption dans la justice. », justifie Martin Assogba de l’Ong ALCRER.
Il reconnait la présence de mécréants dans l’appareil judiciaire béninois, « mais, tous les juges ne sont pas des juges corrompus ! », s’exclame-t-il. En effet, certains juges sont débordés de dossiers. Martin Assogba donne le cas de certains magistrats qui ont à leur seule charge 200 dossiers à examiner et à trancher.
Il faut renforcer l’ANLC
Pour mener une lutte efficace contre la corruption au Bénin, Il y une urgence de renforcer les institutions, en particulier, l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC). Selon Martin Assogba, « Il faut lui donner assez de pouvoir pour que une fois que l’ANLC dépose un dossier au tribunal, que ce dossier là puisse être étudié. ». Mais, dans le cas de figure actuel, force est de constater que l’ANLC n’a pas les moyens de sa politique.
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