En rendant public le rapport d’audit sur la gestion de la filière coton des campagnes de 2013 à 2016, contenu dans le compte rendu du Conseil des ministres de mercredi 28 juin 2017 dernier, il appert que le gouvernement s’est finalement décidé à regarder dans le rétroviseur.
Seulement, son rétroviseur ne semble pas présenter tous les dossiers brûlants du passé. La décision du Conseil des ministres de la semaine dernière (à lire ici) de poursuivre toutes les personnes incriminées par le rapport d’audit de la gestion de la filière coton des campagnes 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016, a remis au jour la question de l’engagement ou de la détermination du gouvernement à lutter contre la corruption. Le gouvernement entend non seulement infliger des sanctions administratives aux mis en cause, mais aussi les poursuivre en justice pour faire rendre gorge tous les coupables de ce dossier de détournement de fonds publics ; et de décourager par l’occasion des actes d’abus de biens publics.
Pour autant que l’opinion veut prendre au sérieux cet engagement du gouvernement, certains observateurs ne perdent pas de vue le fait que cette initiative du gouvernement du nouveau départ recèle quelques aspects critiques. Ce sont les intentions réelles et la sincérité du gouvernement qui sont épluchées. La délimitation de la période de l’audit à ces trois campagnes seulement suscite des interrogations. Parce que le déroulement de la campagne 2013-2014 par exemple, est tributaire des bouleversements qui se sont produits au cours de la campagne 2012-2013. C’est alors qu’il a semblé intéressant pour certains de partir de cette campagne de 2012-2013 pour mieux comprendre la suite.
La suite de cet article est réservé aux abonnés: Connectez-vous si vous avez déjà un abonnement ou abonnez-vous ici