Réforme du système éducatif au Bénin : Le Stp-pddse présente le nouveau plan

Dans le souci de briser le « mythe d’Akowé » c’est-à-dire la mentalité de l’intellectualisme très prisée au Bénin, et qui n’a que trop fait de chômeurs, une réforme globale du système éducatif sera mise en place dès l’année prochaine. Cette réforme à en croire le professeur Abdrhaman Babamoussa, secrétaire technique permanent  du (Pddse), va prioriser la formation professionnelle, technique et des métiers d’art.

C’est à la faveur d’un séminaire organisé hier 20 juillet 2017 à l’Infosec de Cotonou qu’il l’a fait savoir aux acteurs de l’éducation nationale, pour ainsi étudier avec eux la faisabilité de cette réforme et son budget prévisionnel. Ont pris part à cet atelier les autorités préfectorales et municipales, le conseil économique et social, les ministères des trois ordres d’enseignement et la mairie, pour étudier les forces et faiblesses en une approche holistique de la réforme.

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Deux temps forts ont marqué la séance d’hier. Après son mot de bienvenue, le professeur Abdrhaman Babamoussa a dans une première phase, présenté aux participants le nouveau plan proposé, puis un débat a été ouvert pour recueillir les apports et répondre aux amendements des uns et des autres. Il faut dire qu’à sa présentation, ledit plan semble inclure tous les domaines d’activités dans le système à mettre en œuvre. Justifiant cette grande place accordée à la formation « non élitiste »  dans le nouveau plan, le professeur précise que les béninois se sont longtemps trompés, en croyant que ceux qui font autre chose que le travail intellectuel et qui ne roulent pas dans de gros véhicules n’ont pas réussi leur vie. « C’est une fausse conception » clame-t-il, soutenant qu’on doit valoriser et certifier toutes les compétences spécialisées. La réflexion doit se poursuivre chez tout le monde pour aboutir à une réforme efficace inclusive.

La simulation financière du nouveau plan

Dans la deuxième partie de ce séminaire, les acteurs ont abordé non seulement les statistiques de croissance hypothétique des trois ordres d’enseignement, mais aussi le coût financier de ces prévisions. Après avoir parlé des recrutements à opérer, des constructions de salles de classe suivant les différentes croissances à enregistrer dans  chaque sous secteur de l’éducation et de formation, et des besoins à satisfaire de 2018 à 2030, le professeur Abdrhaman a présenté les coûts financiers.

On note un gap de financement allant de 386 milliards de Fcfa à 1625 milliards de nos francs. D’après la présentation, les besoins pour les dépenses courantes s’élèvent à 1784 milliards Fcfa, et 4088 milliards Fcfa, respectivement pour les périodes allant de 2018-2021, et de 2022-2030, alors que les ressources de l’Etat disponibles sont de 1398 milliards Fcfa et 2463 milliards Fcfa

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