Au cours du deuxième panel du café média tenu ce vendredi 28 juillet 2017 à la maison des médias, Albert Marouf Balogoun, membre fondateur, Représentant de la zone Ouest de la Fédération Africaine du Cuir et des Industries Connexes (Facic), a présenté un projet visant à créer au Bénin un centre dédié au cuir.Une initiative qui pourrait générer des centaines d’emplois pour la jeunesse béninoise. Café Média’’ du vendredi 28 juillet 2017 a reçu pour second invité M. Albert Marouf Balogoun, membre fondateur, secrétaire général adjoint et représentant dans la sous-région Ouest de la Fédération Africaine du Cuire et des Industries Connexes (FACIC).
Il a entretenu les journalistes sur le cuir et les avantages que son exploitation pourrait apporter au Bénin. En Afrique et particulièrement au Bénin, le cuir (la peau des animaux, surtout celle du bœuf), occupe une grande place dans l’alimentation des populations. Pour M. Balogoun, cette utilisation du cuir constitue une grande perte pour le continent, car explique-t-il, le cuir peut être utilisé dans la fabrication de divers objets (chaussures, sacs…) dont la production rapporterait beaucoup plus de bénéfices aux pays.
« L’Afrique détient 20% de la production mondiale de cuir… », fait remarquer le conférencier qui se désole que le continent n’exploite pas cet atout comme il faut.
Pour le représentant du Facic, l’Afrique perd à deux niveaux en consommant le cuir. D’abord, au niveau sanitaire. La consommation de peau de bœuf sous forme de « kpanman » (terme ‘’fon’’ désignant ce produit très prisé au Bénin), a des incidences négatives sur la santé humaine. A l’en croire, pour braiser la peau de bœuf, les bouchers se servent généralement d’un feu allumé aux pneus.
Or, le pneu est fabriqué avec des substances hautement cancérigènes quand elles sont brûlées, et donc toxiques pour l’homme. Il décourage donc fortement la consommation de ce produit (kpanman), pour ces nombreux inconvénients. La deuxième perte est économique. Albert Marouf Balogoun fait savoir que si la peau de bœuf était uniquement utilisée pour la fabrication d’objets, il en résulterait une industrie créatrice d’emplois pour la jeunesse africaine.
Pour inverser la tendance au Bénin et amener le pays à tirer profit de cet avantage dont il dispose, le Facic qui est une fédération d’industries spécialisées dans l’utilisation du cuir pour la fabrication de sacs, de chaussures et de divers objets en Afrique, a pour projet la création à Sèkandji d’un centre d’exposition composé d’une salle de conférence, d’une salle des fêtes, d’un auditorium et d’un hall d’exposition du cuir et ses produits dérivés.
L’exploitation du cuir permettra de créer mille emplois par an au Bénin, a laissé entendre Albert Marouf Balogoun.
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