Après plusieurs actions sans suite pour solliciter auprès du gouvernement la satisfaction de leurs revendications, les agents de la santé à travers leur collectif menacent d’aller en grève. Une situation qui ne préoccupe guère le gouvernement de la rupture, qui a visiblement décider de faire la sourde oreille, et ce au grand désarroi de la population béninoise. Des réformes d’accord, mais des réformes inclusives d’abord. C’est du moins ce que réclame le collectif du syndicat de la santé. En effet, le gouvernement de la rupture a décidé, lors de son arrivée au pouvoir, de faire du secteur de la santé une de ses priorités.
Mais force est de constater que jusque-là, les actes ne sont pas encore perceptibles en la matière. Pire, le gouvernement par ces agissements, laisse penser que l’on a affaire à une politique du « diviser pour régner ». Sinon, comment comprendre que pendant que ces agents de la santé exigent d’être associés aux réformes qui les concernent, le gouvernement par la ruse, a finalement associé l’un des leurs à en croire des sources concordantes.
Il semblerait que ce dernier, pourtant conscient de la pertinence de leurs revendications, a fait preuve de trahison. Pour rappel, le gouvernement a mis en place en août 2016 une commission technique chargée de réformer le secteur de la santé. Au terme des travaux, cette commission a déposé il y a quelques semaines son rapport. Lequel rapport est jonché d’anomalies selon le représentant du collectif Adolphe Houssou. Mieux, selon ce rapport, il y aura désormais une haute autorité logée à la présidence qui décidera du sort de tous les agents de santé. Ce qui est ahurissant. Car ce faisant, le ministre de la santé ne serait qu’un ministre délégué…
D’où, associer les vrais acteurs à la réforme s’avère plus qu’indispensable pour mieux appréhender les problèmes. Pour un secteur aussi sensible que celui de la santé, les choses ne devraient pas être prises avec légèreté. Annonçant une grève dans les jours à venir, lors de leur sit-in du lundi dernier, ces agents sont décidés à aller jusqu’au bout pour avoir gain de cause. Après plusieurs actions infructueuses, le collectif du syndicat de la santé veut passer à la vitesse supérieure. Et tout ceci, sous le regard indifférent du gouvernement. Cette indifférence laisse croire que le régime de la rupture a choisi l’option « du médecin après la morte ».
Si la grève annoncée par les agents de la santé est effective, c’est une bonne partie de la population béninoise qui en pâtira, car n’ayant pas les moyens de se faire soigner dans les hôpitaux privés. Pour avoir fait le constat dans les différents hôpitaux publics de la ville de Cotonou et environs, lors du précédent mouvement de grève des agents de la santé, la paralysie de ce secteur si sensible, va à nouveau causer de nombreux désagréments, voire des pertes en vies humaines. Le mutisme du gouvernement en la matière préoccupe énormément. Que le gouvernement dit de la « rupture », rompe réellement avec les mauvaises et anciennes pratiques
Laisser un commentaire