L’ancien ambassadeur du Bénin en France Me Yves Edgar Monnou a été écouté dans la soirée de ce vendredi 15 septembre 2017 par le juge des libertés de la Cour d’appel de Cotonou pour une affaire d’escroquerie dans laquelle il est impliqué.698 millions de FCFA! C’est la somme que Me Yves Edgar Monnou aurait frauduleusement soutiré à la Société Bengaz.
En effet,il y a quelques années, les sociétés Coryves, Sci la Mouette, Kark Dork International et la Ceb s’étaient réunies pour créer Bengaz, une société spécialisée dans le transport gazier. Les frais à engager pour constituer le capital social de l’entreprise étaient évalués à 300 millions de FCFA, mais les actionnaires de l’entreprise parmi lesquels il y avait Me Yves Edgar Monnou ont pu mobiliser 139 millions. Il leur restait encore des parts à vendre pour atteindre les 300 millions de FCFA. Comme Coryves investment de Me Edgar Yves Monnou avait contribué pour 50 millions de FCFA dans la mobilisation des 139 millions, il a été choisi pour faire le portage afin de prospecter le terrain pour la recherche d’autres actionnaires.
L’avocat a alors vendu les parts à d’autres actionnaires sans en informer ses associés avant de déclarer par la suite qu’il n’y a jamais eu d’accord de portage entre lui et ses associés et que toutes les parts restantes lui appartenaient. Selon certaines sources, l’avocat a créé un compte parallèle à celui de la société, sur lequel le projet gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (Wapco), client de Bengaz, a viré la bagatelle somme de 698.783.599 FCFA.
L’argent a été ensuite retiré du compte le même jour, en espèces et sans chéquier par l’un des collaborateurs de Me Yves Edgar Monnou, à l’insu des administrateurs de la société. Après avoir constaté les faits, ces derniers ont porté plainte. Le collaborateur de l’avocat a été placé sous mandat de dépôt. Il est accusé d’abus de biens sociaux, de faux et usage de faux en écritures publiques.
Me Yves Edgar Monnou n’a pas été inquiété jusqu’à ce que le justice émette récemment un mandat d’arrêt contre lui. Ce dernier n’y a pas répondu jusqu’au deuxième mandat d’arrêt qui l’a contraint à se présenter ce jour devant le juge des libertés. Au terme de l’audition,le juge a décidé de le placer sous contrôle judiciaire et son collaborateur maintenu en prison. Notons par ailleurs que tous ses comptes ont déjà été gelés par une décision du tribunal de première instance de Cotonou qui remonte au 24 août 2017.
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