Depuis le lundi 18 septembre dernier, l’équipe gouvernementale a été réduite à 19 membres après l’éviction d’Hervé Hêhomey, ministre des infrastructures et des transports, alors que ce dernier était en mission dans le septentrion. Un limogeage qui vient donner la preuve que sous la rupture, il n’y a pas de ministre intouchable. Le limogeage de l’homme d’Agonlin est peut-être un signal à l’endroit de ces membres du gouvernement qui continuent de penser qu’ils sont dans les bonnes grâces du Chef de l’Etat, et qu’ils demeureront hors du danger, quelles que soient les situations… Erreur !
Le président Talon vient de donner la preuve à travers le limogeage d’un de ses proches collaborateurs, le ministre des infrastructures et des transports Hervé Hêhomey, qu’il peut sanctionner n’importe qui à n’importe quel moment, surtout quand ce dernier commet une grave erreur.
Hervé Hêhomey faisait partie de la short liste des collaborateurs du Chef de l’Etat, dont on dit souvent dans l’opinion publique nationale qu’ils sont intouchables, en tant que bras droits du ‘’boss’’. Effectivement, à l’avènement de l’actuel régime, celui qu’il faut désormais appeler ancien ministre des infrastructures et des transports, a été cité parmi les artisans de la victoire de Patrice Talon à l’élection présidentielle de 2016 face à l’ancien premier ministre Lionel Zinsou. L’ancien patron de Bénin Control était donc considéré comme l’un de ceux sur qui le chef de l’Etat compte le plus dans son équipe.
Ces dernières semaines, il a été très actif et très visible sur le terrain à travers le lancement et le contrôle des chantiers de travaux routiers. C’est d’ailleurs sur le terrain qu’il a appris son limogeage ce lundi soir. Hervé Hêhomey était à Gogounou dans le nord pour constater l’affaissement de la voie inter-Etats n°2 quand le président de la République a décidé par décret n°2017-468 du 18 septembre 2017 de se séparer de lui.
Avec cette éviction, c’est la panique dans le rang de ces ministres qui se croient tout puissants. Ils se savent désormais éjectables de leur siège à tout moment. Après Hêhomey à qui le tour… Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation. Pour l’heure, il urge que Patrice Talon remanie enfin son équipe. Parce que depuis la démission de Candide Azannaï en mars dernier, le président de la République n’a jusque-là pas procédé à son remplacement.
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