L’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin maître Robert Dossou était l’invité Afrique de RFI ce mercredi 06 septembre 2017.Le juriste béninois s’est exprimé sur la décision de la cour suprême kényane d’annuler l’élection présidentielle du 08 août dernier.Alors qu’il appréciait cet arrêt, il lui a été rappelé sa décision de valider au premier tour la réélection du président Yayi Boni en 2011.Une réélection que plusieurs opinions avaient trouvé suspecte. L’ancien professeur à l’université Panthéon-Sorbonne a affirmé que sa décision avait été prise en toute indépendance et qu’il n’a subi aucune pression politique.
« Ceux qui estiment que j’ai subi une pression, je réclame qu’ils me démontrent par un écrit que telle décision que j’ai signée n’est pas conforme au droit » a déclaré Me Robert Dossou.
Il a par ailleurs affirmé que ce sont les opposants de l’époque qui ont travaillé à la réalisation du Ko en 2011 en refusant pendant 4 ans le budget du régime Yayi et en formant au dernier moment une coalition qui a piqué le programme du prédécesseur de Patrice Talon. « Les poids lourds ont été les premiers propagandistes de Yayi» lâche Me Robert Dossou lorsque Christophe Boisbouvier l’interroge sur le caractère suspect du Ko en 2011. L’éminent juriste s’est aussi prononcé sur sa non reconduction à la tête de la cour constitutionnelle en 2013.
Pour Robert Dossou, la cour constitutionnelle avait pris une décision pour interdire la révision des dispositions constitutionnelles limitant le nombre de mandat. Ce qui n’a pas fait plaisir au président Boni Yayi, croit savoir l’ancien président de la Cour des sept sages. Revenant sur la décision de la cour suprême kényane,il a estimé que la cour constitutionnelle béninoise n’hésiterait pas à annuler une élection si elle se retrouvait dans la situation du Kenya.
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