Bénin : Ces vagues de contestations que le gouvernement doit considérer

Le régime du nouveau départ depuis un certain moment, subit une vague de contestations. Celles-ci expriment des frustrations générées par sa gestion décriée.De nombreuses décisions ainsi que la plupart des options du gouvernement sont considérées comme allant contre les intérêts des populations. La politique de la rupture, à travers ses faits et gestes,semble antisociale. C’est pour ces raisons que partis politiques, syndicats et organisations de la société civile, entendent exprimer leur mauvaise humeur.

L’opération de libération des espaces publics s’est déroulée avec une brutalité étonnante, au point où d’aucuns ont prétexté d’un quelconque argument du gouvernement pour combattre les pauvres. Et la suite a semblé leur donner raison.Puisque des mois après ce renvoi des populations au chômage, rien n’a été réalisé à ces endroits. D’autres actions de ce même gouvernement ont entraîné davantage la chute de sa popularité. C’est le cas des audits ciblés qui s’apparentent plus à une opération de chasse aux sorcières.La privatisation de certaines sociétés d’Etat associée à des liquidations douteuses,suivies du licenciement de plusieurs de ses agents,sont autant de griefs que portent ses détracteurs sur la place publique.La mise en place d’un certain nombre de commissions sans l’association des vrais  acteurs -secteur de la santé-,et la brouille entre certains amis de la rupture, sont des faits qui ont conduit les partenaires sociaux à des actions de revendication à travers les mouvements de débrayages répétés.

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A tout cela vient se greffer le rejet du projet de révision de la constitution du président Talon. Considérant tous les faits sus-énoncés, les partenaires sociaux et les députés de la minorité parlementaire se mettent ensemble pour, disent-ils, dénoncer la gestion du gouvernement, tout en faisant des propositions afin d’éviter une situation de crise économique et sociale, dans laquelle s’engouffre leur pays. Les centrales syndicales qui ont annoncé une série de grèves à partir du 20 octobre 2017, avancent comme raison de leurs actions des projets de lois scélérates initiés par le gouvernement et adoptés par le parlement. C’est le cas de la loi sur l’embauche qui fait le lit à la précarité de l’emploi. Diverses stratégies du Front pour le Sursaut Patriotique s’en suivent.Cette initiative de rassemblement des syndicalistes et de la minorité parlementaire, est née du désir de ces organisations d’opposer une résistance au modèle de gestion des affaires du pouvoir actuel. Ce sont presque toutes les couches sociales qui s’y retrouvent pour dénoncer la gestion clanique et opaque du gouvernement Talon.

Des lignes rouges, l’interdiction des activités d’associations estudiantines, des promulgations de lois scélérates, sont autant de griefs que ces mouvements politiques reprochent au gouvernement de la rupture. À cela vient s’ajouter le non respect par le gouvernement des décisions de justice, notamment celles de la Cour constitutionnelle. La violation de notre loi fondamentale et le mépris du gouvernement vis-à-vis de l’institution, à travers le refus délibéré d’exécution de ses décisions, constituent des éléments de frustration qui suscitent l’indignation des personnes concernées.Le FSP et les partenaires sociaux, à travers leurs différentes sorties,sensibilisent les populations sur les différentes dérives autocratiques du régime. Enchaînement de ces mouvements d’humeur sous forme de marches, de mouvements de protestation, de sit-in, sont autant de mode d’expression de la colère du peuple qui tend à se muer en grogne populaire. Le gouvernement gagnerait à prêter une oreille attentive à tous ces soulèvements qui s’enchaînent.Car laisser les choses en l’état pourrait  amener les acteurs sociaux à durcir leurs mouvements. Soulignons au passage que les syndicats des ministères de la Justice et des Affaires Etrangères,entendent rejoindre ceux des ministères de l’Agriculture et de la Santé, pour appuyer les mouvements de grève illimitée

Une réponse

  1. Avatar de Jean
    Jean

    Chers béninois, laissons le gouvernement travailler pour avoir un bilan.

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