Déclaration des biens des membres du gouvernement et assimilés : Jean-Baptiste Elias dénonce

C’est à la faveur d’une conférence de presse que le président du Fonac Jean-Baptiste Elias a donné au Bénin Royal Hôtel, hier mercredi 18 octobre 2017, que les professionnels des médias ont reçu cette information. C’est en faisant aux journalistes le compte rendu de la 1e édition des journées nationales de la Gouvernance qui se sont déroulées du 15 au 17 juin 2017 à Grand-Popo, que le président du Fonac a évoqué la question de la déclaration des biens par les membres du gouvernement et assimilés. Il regrette que les Dc et Sg des ministères, les préfets et les maires, fassent de la résistance.

Jean-Baptiste Elias a indiqué que c’est la constitution du Bénin qui fait obligation aux membres du gouvernement et assimilés de faire la déclaration de leurs biens à la prise de leurs fonctions, et à la fin de celles-ci. Cette disposition vise à amener des personnalités, ordonnatrices du budget ou ayant une certaine influence dans l’appareil de l’Etat, à présenter leurs avoirs afin de pouvoir les comparer au début de leurs fonctions et à leur fin. Les membres du gouvernement dont le chef de l’Etat et les autres ministres, à la date du 30 juin 2017, l’on fait à en croire les propos Jean-Baptiste Elias. A cette même date du 30 juin 2017, Jean-Baptiste Elias rapporte que les membres des cabinets ministériels parmi lesquels : les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux des ministères, les préfets et les maires, se montrent réfractaires à appliquer cette exigence constitutionnelle.

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Il affirme qu’à cette date du 30 juin 2017, aucun directeur de cabinet n’a fait la déclaration de ses biens. Il en est de même pour les secrétaires généraux. Il rapporte qu’un seul préfet sur douze à cette même date, a  déjà déclaré ses biens. Et à l’image des directeurs de cabinets et des secrétaires généraux des ministères, Jean-Baptiste Elias révèle pour le déplorer qu’aucun maire sur les 77, ne s’est encore prêté à ce devoir. Et répondant aux questions sur l’effectivité et la véracité des déclarations faites par les autres membres du gouvernement, Jean-Baptiste Elias demande que l’on lui accorde le temps de contacter la Cour suprême de nouveau pour entrer en possession de ces déclarations. Et à l’occasion, il organisera une autre conférence de presse où il reviendra sur l’effectivité de ces déclarations.

Mais le fait le plus déploré par l’assistance est bien la désinvolture affichée tant par ceux des membres du gouvernement qui ont fait leurs déclarations avec grand retard,  que par ceux qui semblent prendre tout leur temps pour le faire. Dès lors, de quel Etat de droit peut-on se prévaloir si une exigence de la constitution peut s’exécuter avec autant de légèreté ?  Comment comprendre que des commis de l’Etat s’accordent autant de liberté à appliquer une disposition constitutionnelle, sans qu’aucune institution de la république ne les rappelle à l’ordre ? Si les dirigeants de l’Etat à quelque niveau de pouvoir qu’ils soient, refusent ostensiblement de se soumettre à la loi, de quels crédit et légitimité pourront-ils exiger aux administrés de se plier à leur tour à la loi ? A moins de devenir des prédicateurs du : « faites ce qu’on ce qu’on vous dit, mais ne regardez pas ce que nous nous faisons »… Une espèce de légitimation du contre-exemple qui serait dommage

2 réponses

  1. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    IL faut assortir cette exigence de la constitution de sanction ou simplement une demission de fonction apres 3 mois sans declaration de biens.
    Sans ces mesures coercitives, rien ne changera.

  2. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    ?

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