Bonou : Quand des conseillers municipaux font la comédie au détriment du développement

Depuis mars 2015 qu’ont eu lieu les élections municipales et locales, trois conseillers municipaux sur les neuf que compte le conseil municipal de Bonou, ont déjà occupé le fauteuil de maire. Et Emmanuel Zoumènou qui demeure l’autorité municipale, est en voie d’être destitué… La séance prévue pour hier mercredi a été reportée pour ce jour. On assiste là à une vilaine comédie des conseillers qui visent leurs intérêts personnels, pendant que Bonou végète dans la pauvreté.

De toutes les communes sur lesquelles a soufflé le vent de la destitution de maire, la municipalité de Bonou remporte, sans aucun doute, le trophée du spectaculaire. Alexandre Zannou, 1er maire élu en mars 2015, a dû céder son fauteuil à Emmanuel Zoumènou juste après 7mois de gestion. On avait pensé assister à la fin de la brouille au sein de ce conseil communal jusqu’à l’arrêté N° 748/CA du 2 décembre 2016, de la chambre administrative de la Cour suprême, qui a invalidé le siège d’un conseiller élu sur la liste Union fait la Nation (UN), au profit de la liste des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).

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Les Fcbe devenues parti majoritaire au sein du conseil, soulevèrent des protestations pour la destitution d’Emmanuel Zoumènou, qui ne faisait là que 6 mois de gestion. Julien Affohounha à été porté à la tête de la mairie le 3 avril 2017. Mais la Cour suprême revient à la charge pour invalider cette élection à laquelle elle reprochait un vice de procédure. Le maire Zoumènou reprendra son fauteuil, mais devra se confronter à 7 conseillers qui agitent toujours l’idée de sa destitution. Les diverses tentatives de conciliation du préfet du département ont échoué. Le conseil prévu pour se tenir hier mercredi 18 octobre n’a pu avoir lieu et est reporté pour ce jour.

Une attitude anti-développement

Pour chaque vote de déchéance, diverses raisons ont été brandies par les frondeurs. A l’encontre d’Alexandre Zannou les dissidents ont évoqué une mauvaise gestion. Contre Emmanuel Zoumènou, ils ont prétendu sa non-appartenance à la liste majoritaire. Des raisons à chaque fois fondées sur des textes. Pourtant, certains observateurs y ont vu des manigances purement politiques. Dans tous les cas, il est évident que ce spectacle qui promeut Bonou comme commune de destitutions répétitives de maire, sacrifie le développement de cette localité au profit des intérêts personnels ou de l’égo des conseillers municipaux.

Les 46.883 habitants de cette localité ne doivent plus compter sur leur actuelle équipe de conseillers pour un nombre important d’actions de développement au profit de Bonou. Car, au lieu de penser des actions de développement, ils passent trois années sur les cinq que dure leur mandat à livrer des querelles de chiffonniers. A qui le tour ?

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