30 ans après la mort du célèbre président panafricaniste Thomas Sankara, son assassinat continue de faire parler au sein de la classe politique africaine, mais surtout de la société civile africaine. Sur Africa 24, Kemi Seba a donné sa version des faits et critiquer plusieurs personnalités.Qui est derrière l’assassinat de Thomas Sankara? Kemi Seba, sans langue de bois a accusé tout de go les personnes et états impliqués dans ce tragique décès de celui qui allait devenir l’un des présidents les plus appréciés du continent.
Arrêter l’hypocrisie
Pour Kemi Seba, il y a une grande hypocrisie autour de la mort du leader Burkinabè il y a 30 ans. Pourquoi? Parce « tout le monde sait qui est derrière cet assassinat. Tout le monde sait que la plupart des gens qui sont à la tête du Burkina Faso étaient des gens qui marchaient avec M. Compaoré, et par conséquent n’ont pas envie de faire avancer une enquête qui si elle va trop loin risquerait de les rendre complices d’un assassinat (…) Beaucoup ont été avec Sankara et Blaise au départ; quand Blaise s’est séparé, beaucoup ont été avec lui (…) » a t-il déclaré tout en ajoutant que même sa fille de 11 ans sait qui est derrière cet assassinat. Il a également taclé les présidents de la Côte d’Ivoire qui avaient pour rôle selon lui de servir les intérêts de la France à l’époque, mais aussi aujourd’hui… avec Gbagbo à la CPI, et ses adversaires libres…
Anormal de loger Compaoré et d’attendre la France
Outre cela, l’activiste panafricaniste a également critiqué le fait que l’ancien président Compaoré puisse être hébergé en Côte d’Ivoire et ainsi éviter un procès dans l’affaire Thomas Sankara. Il pointe aussi du doigt la naïveté de ceux qui pensent que la France pourrait aider à faire avancer la vérité dans ce dossier :
« Quand on attend que M. Macron puisse se prononcer sur ce sujet, la France n’a aucun intérêt à reconnaître sa responsabilité dedans. Elle ne va pas reconnaître la responsabilité d’un crime qui a été effectué et qui continue… » dira-t-il avant d’ajouter que tout le monde sait que la France a des responsabilités dans la mort du leader burkinabè.
L’activiste a également salué la vision de l’homme qui reste d’actualité aujourd’hui.
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