Installation de la commission du Ravip: Une mort en douce du Cos-Lepi au Bénin

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Patrice Talon a installé officiellement la commission du Ravip qui, au regard des objectifs à elle fixés, prendra légitimement la place du Cos-Lépi. Une nouvelle ruse de la rupture, dans sa quête d’identification et de traque régulière de tout citoyen n’ayant pas la même vision que lui.Le silence curieux du parlement sur la désignation des députés qui doivent représenter le pouvoir législatif au sein du Cos et naturellement la non installation des membres du Cos-lepi, sont tous des faits préoccupants. Il y a surtout que la loi, notamment le code électoral, prévoit l’installation des membres du Cos-Lépi au mois de juillet de chaque année.

Le constat à ce jour en octobre, soit trois mois après est que  rien ne filtre sur l’imminence de cette installation. Et contre toute attente, c’est la commission nationale de supervision du Ravip, qui est installée tambour battant, avec comme maître de chants, le président de la République, assisté de ses choristes que sont les chefs des institutions. La grande curiosité, c’est que le parlement y a désigné six de ses représentants devant siéger dans la commission.

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S’en suit un empressement de l’installation de ladite commission, suivi immédiatement d’un appel d’offres, avec à la clé un adjudicataire retenu, une date de l’opérationnalisation fixée au 1er novembre 2017. Tout porte à croire que les funérailles du Cos-Lepi sont déjà programmées, mais dans la discrétion, question de placer l’opinion devant le fait accompli. Il vasans dire que c’est le Ravip ainsi installé qui se substituera au Cos Lépi à la fin de sa mission. Il est à craindre que c’est la liste du recensement du Ravip qui servira aussi de fichier électoral.

Ainsi, tous les efforts et moyens utilisés par le régime défunt pour confectionner la liste électorale actuelle, sont donc à jeter dans l’oubli. Comme nous a habitués le régime de la rupture, le vrai objectif est dissimulé au profit de la diversion. Ainsi, à la fin de la mission du Ravip, le gouvernement et son lot de parlementaires complices, dans leurs stratégies d’explication des réformes, porteront la nouvelle au grand public. Une fois de plus, le contribuable béninois perdrales ressources investies. On retrouve parmi les membres qui composent cette commission, certains qui ont été des ardents ouvriers des précédents Cos-Lépi. Leur présence dans cette commission ne peut pas seulement être technique, elle traduit aussi le transfèrement des hommes du Cos-Lépi dans la nouvelle institution.

Les politiques, dans leurs désirs immodérés de s’enrichir, créent à chaque fois des situations, où copains et coquins se mettent plein les poches.Détournements, réalisations du travail avec retard et approximation sont quelques faits qui ont  marqué leur gestion du Cos-Lépi hier. N’est-on pas en droit de se demander si les pratiques qui ont permis de se remplir les poches hier ne se répéteront pas ici ? Mais le véritable problème ici reste celui de la démarche. Même s’il faut remplacer le Cos-Lépi par une autre institution, ne fallait-il pas l’annoncer publiquement, plutôt que de passer par cette approche biaisée

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