Alors que le procès de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale se poursuit actuellement à la Haye, une enquête publiée sur le site français Mediapart vient redistribuer les cartes dans cette bataille judiciaire riche en rebondissements.Et pour cause, l’article attaque délibérément l’impartialité de la Cour pénale internationale dans le cas du procès de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Dans cet article, le site parle même de « preuves d’un montage ». Une accusation sans détour contre la Cour pénale internationale déjà très critiquée dans certains milieux.
L’affaire en question
Médiapart exhibe dans son article un courriel envoyé à des responsables français du ministère des Affaires étrangères. Dans cet email, il est demandé de maintenir Laurent Gbagbo en prison sur ordre de Luis Moreno-Ocampo (procureur de la CPI à l’époque). Un courrier envoyé le jour de l’arrestation de l’ancien président par les hommes d’Alassane Ouattara alors même que la Cour n’avait pas été saisie par la Côte d’Ivoire. Le mail demandait de faire pression pour le garder en prison le temps qu’un pays africain demande son transfert à la CPI.
Le Transfert de Laurent Gbagbo planifié dès le départ
Une révélation qui laisse croire que l’arrestation de Laurent Gbagbo était planifiée dès le départ, avant même que l’institution ne soit saisie dans l’affaire; le procureur de la CPI n’ayant pas de mandat pour faire une telle requête. A cette étape on ne peut prédire l’impact d’une telle révélation sur le procès en cours. Toutefois, ce nouvel indice peut aider les avocats de l’ancien président ivoirien dans leur plaidoyer pour démontrer l’acharnement contre leur client.
C’est le deuxième scandale que révèle le site d’informations concernant la CPI. Il y a quelques jours, Médiapart révélait des accointances entre l’ancien procureur et des responsables libyens pendant la crise qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi. Face à ce scandale (Libye), la cour pénale internationale a décidé d’ouvrir une enquête (lire ici)
Ce jour-là, le procureur de la #CPI a zéro base légale pour demander que #Gbagbo soit gardé prisonnier. Et pourtant: https://t.co/2JsFaniWQn pic.twitter.com/j1TP2bp2ER
— mathilde mathieu (@mathildemathieu) 5 octobre 2017
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