Le président de la République a rendu public vendredi dernier la composition de son nouveau gouvernement. Si certains béninois sont surpris de l’éviction de Lazare Sèhouto, d’autres applaudissent le départ de quelques ministres. C’est le cas du ministre du Tourisme et de la Culture Ange N’koué, vomi et très contesté par les acteurs du culturels. Le nouveau gouvernement de Patrice Talon compte 22 ministres dont quatre (04) femmes.
On note 13 maintiens, 6 départs (Rafiatou Monrou, Lucien Kokou, Delphin Koudandé, Lazare Sèhouéto, Ange N’koué et Pascal Koupaki) et 9 entrées, (Bintou Chabi Adam Taro, Mahougnon Kakpo, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, Cyr Koty, Serge Ahissou, Samou Seidou Adambi, Modeste Kérékou, Forturné Nouanti et Cossi Gaston Dossouhoui). Quand on observe de près la liste des ministres remerciés par Talon, on constate qu’il y en a trois (03) dont les départs ne surprennent personne. Il s’agit de ceux dont on a souvent dit qu’ils sont des proches de l’opérateur Ajavon, en disgrâce avec le président de la République, (Monrou-Koudandé-Kokou). Des interrogations subsistent toujours sur l’éviction de Lazare Sèhouéto, qu’on considère aussi comme proche du chef de l’Etat. Pascal Irénée Koupaki quant à lui, n’est plus dans le gouvernement, mais il va garder son bureau au palais de la Présidence. Un autre décret l’a confirmé à son poste.
Mais parmi tous les ministres remerciés, il y en a un dont le départ était réclamé dès les premiers mois de sa gestion. Ange N’koué a été le ministre le plus décrié de l’ancien gouvernement. Il a été complètement ‘’vomi’’ par les acteurs culturels et contesté par certains de ses collaborateurs. Le maintenir dans son gouvernement serait suicidaire pour Talon.
Effectivement durant son passage à la tête du ministère du Tourisme et de la Culture, Ange N’Koué n’a posé aucun acte qui soit apprécié par les acteurs du milieu, et même les simples observateurs. Unanimement, les Béninois ont reconnu que sous Ange N’koué, rien n’a bougé dans la maison culture. Au contraire, le peu d’acquis de l’ère Boni Yayi a été mal géré, et le secteur s’est davantage enfoncé dans la déprime. A maintes reprises, les artistes et autres acteurs du monde culturel ont réclamé son départ. Pour eux, il ne n’a aucune connaissance du domaine et ses réformes sont entreprises sans concertation avec les acteurs concernés. Son éviction apparaît donc comme une délivrance. Leur espoir repose désormais sur les épaules du jeune Oswald Homeky, appelé à concilier la Culture et les Sports. Il va devoir se donner les moyens d’être à la hauteur de la tâche
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