Il croyait et rêvait d’être le numéro deux du gouvernement. Mais au dernier remaniement ministériel, Pascal Irénée Koupaki a été retiré habilement du gouvernement.Il doit se contenter d’un modeste poste de secrétaire général de la présidence de la république, certes avec rang de ministre d’Etat. De quoi créer la confusion et entretenir l’illusion de cet ex-premier ministre de Boni Yayi.
Après dix huit mois de collaboration, Patrice Talon se libère progressivement de Koupaki, son ministre d’Etat de luxe isolé à la présidence de la république depuis avril 2016. Il ne fait plus partie du gouvernement après le remaniement ministériel du vendredi 27 octobre 2017. Au-delà de la confusion entretenue et des commentaires çà et là, deux éléments permettent de dire que Pascal Irénée Koupaki a bel et bien été écarté du gouvernement.
Le premier élément matériel, c’est l’absence de son nom de la liste du gouvernement. Cette omission n’est pas anodine, elle est la première preuve que Koupaki n’est plus dans le gouvernement. Pour faire simple, on ne peut faire partie d’un gouvernement sans que son nom ne figure sur la liste publiée à cet effet.
Le deuxième élément concerne l’itinéraire du décret N° 2017-507 du 27 octobre, portant sur sa nomination, qui selon des sources concordantes n’aurait jamais été avisé par le bureau de l’Assemblée nationale. Cette étape exigée par la constitution, est pourtant obligatoire dans toute procédure de remaniement. Sur ce décret, il est écrit noir sur blanc « Décret portant nomination du secrétaire général de la présidence de la république ». Son article 1 instaure une petite confusion, car on y lit que Pascal Irénée Koupaki est nommé ministre d’état, secrétaire général de la présidence de la république. Mais cette confusion n’enlève rien à la substance de cette nomination disjointe de celle du gouvernement entrant, et portant clairement sur la nomination d’un secrétaire général de la présidence de la république.
Koupaki passe ainsi du titre ronflant de ministre d’Etat à celui de secrétaire général, certes avec rang de ministre. Ceci lui offre tous les avantages matériels qu’il avait, mais il est clair qu’il sera désormais un secrétaire général de la présidence de la république. Pour camoufler ce désaveu, le Chef de l’Etat l’a entouré « d’enjoliveurs » comme le titre de « ministre d’Etat » introduit dans le décret, et le fait de le publier au même moment que la liste du gouvernement.
D’ailleurs, sur l’album photo publié par la télévision nationale dans son journal de 23h et largement diffusé sur les réseaux sociaux, la photo du « très spécial » ministre d’Etat était ostensiblement absente. Au-delà des mots appuyés par les images, Talon a réussi un sacré coup. Celui d’avoir réussi à humilier à nouveau Koupaki, déjà confiné dans le rôle de ministre de la lecture dans le précédent gouvernement. Un rôle qu’il n’a abandonné que ces trois ou quatre derniers mois
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