Bénin : Les ministres Atanasso, Dassigli devant la commission budgétaire

Le ministre Odile Atanasso de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, son homologue en charge de la décentralisation, Barnabé Dassigli et deux institutions à savoirla Cour constitutionnelle et le Conseil économique et social, étaient face à la commission budgétaire. C’était le vendredi dernier au palais des gouverneurs à Porto-Novo.

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Ils ont respectivement défendu les grandes lignes de leur projet de budget pour la gestion 2018. Lire les extraits de leurs résumés au terme de leur passage devant cette commission budgétaire.

Extraits des déclarations

80.709.214.000 Fcfa pour le ministre de l’enseignement supérieur :

«…Nous avons présenté à l’Assemblée nationale notre projet de budget exercice 2018, qui s’élève à 80.709.214.000 Fcfa. Il y a une augmentation de 18,8%. L’année dernière, c’était 74.209.000.000 Fcfa.  Nous avons par rapport au budget global, une augmentation au niveau des dépenses ordinaires qui de 16,2%, passent à 39,45 milliards Fcfa ; ce qui nous permet de faire un recrutement dans le corps enseignant pour améliorer la qualité de la formation. Les dépenses d’investissement ont augmenté de 3,6% pour nous permettre également de construire des infrastructures, d’améliorer et d’équiper ces infrastructures et pour construire les laboratoires et de les équiper toujours dans le souci d’améliorer la qualité du capital. Ces dépenses d’investissement vont aussi permettre de finaliser la conception de la Cité internationale d’innovation du savoir que nous appellerons Sèmè City. Nous allons construire des infrastructures nouvelles pour améliorer le ratio de places assises pour les étudiants. Nous avons aussi dans notre portefeuille la construction des instituts universitaires d’enseignement professionnel, pour donner de la professionnalisation aux étudiants niveau Bac+2. Nous avons identifié 8 corps de métiers, et en 2018 nous allons finaliser les infrastructures pour ouvrir le métier de l’agriculture et les métiers du bois… Les députés ont apporté des contributions et ils nous ont surtout félicités pour toutes les réformes qui ont été engagées au niveau de l’enseignement supérieur.

Un budget de transition pour la Cour constitutionnelle

« …Vous savez que la Cour constitutionnelle dans la constitution est la troisième institution de la République après la Présidence de la République et l’Assemblée nationale. Mais le budget n’exprime pas cette place constitutionnelle de notre cour. Le budget est d’un montant de 1.331.000.000 Fcfa. Naturellement, ce budget ne prend pas en compte les préoccupations que nous avions exprimées au départ pour l’année 2018. Vous le savez certainement, en Juin 2018, la cinquième mandature arrive au terme. Il aura un renouvèlement de la cour. Il aura de nouveaux juges dont il faudrait tenir compte par exemple du point de vue de leur mobilier, au niveau de leur robe d’audience. Du point de vue des frais de sevrage pour les membres de la cour qui sont arrivés au terme de leur deuxième et dernier mandat et pour ceux qui sont à la fin de leur premier mandat parce que s’ils ne sont pas renouvelés, eux aussi seront au terme de leur mandat…De la même manière, nous avons énormément discuté du siège de la Cour constitutionnelle parce que comme beaucoup de nos compatriotes et beaucoup de juridictions internationales le disent, la Cour constitutionnelle est très célèbre, très connue à l’extérieur du pays et notre siège n’est pas à l’image de sa réputation internationale. Les ressources nécessaires n’ont pas pu être mobilisées pour la construction de ce siège qui s’élève à plus de 11 milliards et dont les travaux devaient s’étaler sur trois ans. En 2016, on avait débloqué 100 millions pour l’étude de faisabilité et l’étude d’impact environnemental mais il y a la lenteur dans la signature des contrats avec les agences qui devaient le faire. Cette lenteur n’a donc pas permis de consommer ce crédit qui a été ramené à 30 millions Fcfa et en 2017 nous n’avons plus du tous ces moyens. Les députés se préoccupent de cette situation et souhaitent que les institutions aient aussi en plus du fonds de fonctionnement, les sièges qui montrent la qualité et leur place dans la République…Comme vous le savez, on dit généralement, un homme, une mission et les moyens. Les hommes existent, la mission existe. Il faut maintenant les moyens pour que nous continuions à avoir la paix grâce aussi aux actions utiles et positives de la cour constitutionnelle… ».

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Dominique Atchawé, Vice-président du conseil économique et social

«…Notre passage à l’Assemblée nationale ce matin rentre dans le cadre de la présentation du budget, exercice 2018 du Conseil économique et social. Et comme vous le savez, le conseil économique et social a un budget de fonctionnement. Puisque nous n’investissons pas, toute la charge est au niveau du fonctionnement et il s’élève à 1.860.000.000 Fcfa environs, avec une diminution comparativement à celui de l’année 2017. C’est ce que nous sommes venus présenter aux députés.

Ils ont apprécié et nous ont fait des recommandations. Le conseil économique et social est une institution constitutionnelle instituée à partir de l’article 139 où il est dit que le conseil économique et social donne son avis sur le projet de loi d’ordonnance pour la mise en marche du développement de notre pays. Au vu de cela, il est normal que le gouvernement lui accorde un budget et c’est de cela que nous sommes venus discuter. Des réactions que nous avons reçues des députés ont été pour la plupart des recommandations. Le conseil économique et social doit être utilisé à fond pour permettre d’avoir un autre son de cloche outre que ce qui se passe à l’Assemblée nationale pour favoriser le développement. A notre actif, nous avons mis en place le Cadre d’analyse et de veille stratégique qui nous permettra désormais d’être plus visible parce que la grande question, c’est la question de la visibilité. Constitutionnellement, nous sommes dans une position où nous ne pouvons pas sortir et parler comme cela se doit, mais à travers le cadre de veille, nous avons la possibilité de sortir et de mener des actions pour que le bas peuple puisse sentir ce que nous

faisons. En réalité, c’est de ça qu’il s’agit. Si vous faites quelque chose pour quelqu’un et vous ne la révélez pas, c’est comme si vous ne faites rien. Mais nous avons trouvé la formule qu’il faut pour faire passer ce message… »

Barnabé Dassigli parle des priorités de son département

« …Nous venons de présenter le budget du ministère de la décentralisation et de la gouvernance locale pour exercice 2018. Le montant de ce budget est de 38,8 milliards Fcfa par rapport à celui de l’année 2017 qui était de 25,8 milliards Fcfa. Vous savez que notre ministère est celui des collectivités territoriales. Donc, nos premières préoccupations, c’est comment faire pour que nos collectivités territoriales se portent très bien…Je pense que nous avons des projets prioritaires pour notre ministère. Le premier projet, c’est celui de la construction du centre de formation pour l’administration locale (CEFAL), d’un coût global de 3,5 milliards de Fcfa. La construction a été autorisée il y a deux semaines par le gouvernement et les travaux vont démarrer au début de l’année 2018. Il est prévu au programme d’action du gouvernement pour cette construction un coût de 1,8 milliard Fcfa. Le gap est de 1,7 milliard Fcfa. Ce gap sera supporté par nos partenaires que nous sommes en train de solliciter. Le budget 2017 a été exécuté et au 30 septembre, nous étions à près de 80%. Les députés ont constaté qu’au niveau de notre budget pour 2018, il y a eu un accroissement de près de 49%. Cela veut dire que nous avons fait de gros efforts. Les problèmes qu’ils sont posés sont relatifs au suivi des fonds que nous mettons à la disposition des Communes. Et pour la gestion de ces fonds-là, nous les avons rassuré que toutes les dispositions sont prises pour que la gestion s’améliore au niveau de nos collectivités territoriales… ».

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