Code électoral de 2013 au Bénin : Le rapport d’évaluation lancé hier révèle les limites

Le rapport de recherche sur les systèmes assurant la transparence et l’intégrité autour des processus électoraux au Bénin, depuis l’avènement du code électoral de 2013 initié par d’anciens boursiers du programme Young africain leaders initiative (Yali), a été officiellement lancé hier à Cotonou. Le document présente des limites de l’application de ce code et des recommandations à propos. Le Bénin dispose désormais d’un premier rapport d’évaluation de l’application de son code électoral de 2013, ayant déjà servi aux législatives d’avril 2015, aux communales, municipales et locales de juin 2015, et à la présidentielle de mars 2016. Il a été lancé hier mardi 14 novembre 2017, au Chant d’oiseau de Cotonou.

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C’est le fruit d’une recherche sur « les systèmes assurant la transparence et l’intégrité autour des processus électoraux au Bénin depuis l’avènement du code électoral de 2013 », initiée dans le cadre du projet « Recherche-action pour la contribution des jeunes à l’amélioration de la transparence des processus électoraux au Bénin », porté par des anciens boursiers béninois du programme Young africain leaders initiative (Yali), du gouvernement américain. Lequel projet a été soumis dans l’ambition de capitaliser, de consolider et d’améliorer durablement la participation active de la jeunesse béninoise, notamment aux dernières consultations électorales au Bénin aux côtés de l’organe en charge des élections et des organisations de la société civile, à en croire l’assistante à l’organisation du projet, Dr Odry Agbessi.

L’objectif de la mission était de contribuer à l’amélioration des processus électoraux et de l’implication des jeunes à la veille citoyenne pour l’enracinement de la démocratie et de la paix au Bénin, précise le coordonnateur du projet, Franz Okey.

Des faiblesses en dépit de la volonté du législateur

L’évaluation lancée le 28 août 2017 a duré près de 5 semaines, à en croire le coordonnateur du projet. Elle a permis d’évaluer le niveau de transparence dans les élections organisées après l’avènement dudit code, le niveau d’implication des jeunes et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (Tic) dans ces élections. Dans sa présentation du rapport, le coordonnateur indique que ledit code est un outil à travers lequel le législateur a pris des dispositions pour améliorer le processus électoral en matière de transparence et d’intégrité.

Néanmoins, il y a eu encore des faiblesses dans le système électoral. Entre autres, la politisation des membres de la Cena ; l’influence du politique dans le recrutement des agents électoraux ; une confusion d’attribution entre le Cos-lépi et la Cena en 2014 ; des difficultés de collaboration entre les Organes de gestion des élections ; etc.

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Au sujet de l’implication des jeunes, le rapport confirme que c’est une réalité seulement, leur présente n’est pas remarquable jusqu’au bout du processus électoral. Quand à l’utilisation des Tic, c’est également un fait mais qui outre les avantages a été un canal d’intoxication.

Face à ces limites, les consultants ont fait des recommandations qu’estime pertinentes Pasteur Emmanuel Ogou, président du Conseil d’administration de Wanep-Bénin, partenaire technique du projet. Il invite tous les acteurs de la chaîne électorale à en faire bon usage. Très heureuse de l’aboutissement de cette évaluation, la représentante de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Bénin, Louisette d’Almeida, félicite l’équipe de ces jeunes boursiers Yali et réitère le soutien du gouvernement américain aux prochaines activités du projet que sont entre autres, la formation de 90 jeunes formateurs et la mise en place de la plateforme des jeunes en action pour la transparence des élections au Bénin

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