Guy Mitokpè: Un modèle de cohérence et de fidélité politique

Le député Guy Mitopkè qui a suppléé Candide Azannaï au parlement en avril 2016, sous la bannière de l’Union Fait la Nation, est en train d’inscrire son nom dans l’histoire politique béninoise. Sa fidélité à son mentor Candide Azannaï et sa soumission à la discipline du parti Restaurer L’Espoir dont il est le secrétaire général, sont si remarquables qu’ils devraient faire école auprès d’autres acteurs politiques, surtout les plus jeunes.

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En mars 2015, Guy Mitokpè est élu député suppléant du titulaire Candide Azannai de la 16e circonscription électorale à Cotonou, sur la liste de l’Union fait la Nation. En avril 2016, le député titulaire entre dans le gouvernement du nouveau président du Bénin, Patrice Talon. C’est donc logiquement que le député suppléant, Guy Mitokpè, remplace Azannai au parlement en avril 2016. Comme député, Guy Mitopkè est souvent invité sur les médias pour se prononcer sur les sujets de l’actualité politique. Il parle sans détour et dit les choses avec franchise et courage. Le 27 mars 2017, Candide Azannaï démissionne de son poste de ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense. Cette démission arrive au moment où le gouvernement vient d’achever une opération dite de libération de la voie publique, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Laissant derrière elle des grincements de dents, des commerces et autres activités génératrices de revenus détruits.

C’est dans ce climat de tension politique que le gouvernement dépose le 15 mars 2017 à l’Assemblée nationale, le projet de révision de la constitution. Certains intellectuels, acteurs politiques et autres leaders d’opinions expriment leur désapprobation sur ce projet de révision qu’ils jugent inopportun. En dehors des critiques sur son contenu, il y a aussi que : « le peuple a faim et c’est ça l’urgence ». Les députés qui représentent le peuple doivent donc traduire à travers leur vote la volonté de ce peuple. La seconde étape décisive portant sur la prise en considération du projet qui doit donner suite à son examen, a lieu le 4 avril 2017. Les populations suivent avec attention le déroulement du vote au parlement. Après quelques heures, c’est la libération : le projet est rejeté. Le projet n’a reçu que 60 voix pour au lieu de 62, avec 22 contre et une abstention.

Guy Mitokpè fait partie des 22 députés qui ont voté contre et que certains qualifient « de libérateurs du peuple ». Ce choix courageux de Guy Mitokpè, résulte de la recommandation du parti Restaurer l’espoir selon des explications obtenues plus tard. En juillet 2017, le parti tient son 3e congrès extraordinaire à Cotonou. Parmi les résolutions, il décide de marquer une distance avec le régime au pouvoir. C’est ce que le député de Restaurer l’Espoir exécute au parlement, en votant parfois tout seul contre des projets de lois du gouvernement qu’il juge antisociaux. Il se montre ainsi très respectueux des directives du parti dont il est secrétaire général. Il affiche le même respect à l’endroit de son mentor Azannaï, président du parti RE. Guy Mitokpè toujours aux cotés de son président, reste très humble.

Une attitude qu’on ne retrouve pas souvent auprès des acteurs politiques qui chercheraient plutôt à s’émanciper de leurs mentors. C’est donc un exemple et une leçon de gratitude et de fidélité pour les acteurs politiques en général et pour les jeunes qui veulent réussir en politique… mais qui ne tardent pas souvent à entrer en conflit ouvert avec les aînés qui leur accordent la chance. Certains observateurs estiment d’ailleurs que si Guy Mitokpè conserve cette attitude de révérence et de fidélité envers son mentor Azannaï, il y a de fortes chances qu’il fasse longue route en politique et qu’à terme il soit réélu comme député. Le bilan de sa première mandature l’y aidera certainement

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