Pour des besoins d’équilibre de l’information, la radio Soleil Fm toujours brouillée à Cotonou, a encore fait preuve de professionnalisme en recevant dans le cadre de son émission, Sans langue de bois ce dimanche 5 novembre 2017, Laurent Mètongnon.En 90 mn, l’invité a permis aux auditeurs de recevoir d’autres explications sur le dossier des commissions occultes, afin de permettre à chacun de tirer ses conclusions.
Les faits reprochés à Laurent Mètongnon par le Conseil des ministres, portent sur le partage de 71. 994. 737 Fcfa par des dirigeants de la Cnss, dans le cadre des placements de dépôts à termes de 17 milliards Fcfa auprès de la Bibe. Alors que la commission bancaire de l’Uemoa déclarait ladite banque en faillite. Face à ces accusations, Laurent Mètongnon fait remarquer sa surprise sur le rapport de l’enquête produit par l’inspection générale des finances IGF, sur lequel s’est fondé le Conseil des ministres : « Les ministres d’Etat Bio Tchané et Irénée Koupaki, puis Adidjatou Marthys qui ont été mes patrons au ministère des finances, savent que l’inspection générale des finances ne peut pas enquêter sans écouter les présumés mis en cause. Je suis étonné que l’on parle du rapport de l’IGF qui ne m’a jamais écouté ». Et d’ajouter que : « Bio Tchané, Koupaki et Adidjatou Marthys, pour avoir été mes patrons au ministère des finances où j’ai travaillé 30 ans et connaissant ma moralité, devraient être mes défenseurs auprès du Conseil ».
Sur le fond du dossier, Laurent Mètongnon a expliqué que pendant qu’il a été Pca de la Cnss, deux placements de dépôts à termes ont été faits auprès de la Banque internationale béninoise pour l’épargne, BIBE. Le premier d’une valeur de 3 milliards le 17-09-2014, et le second d’une valeur de 13 milliards en 2015. Il indique qu’au moment où l’équipe des administrateurs dont il était le président quittait les fonctions en novembre 2016, la BIBE avait déjà fait des versements d’intérêts d’environ 1 milliards 500 millions Fcfa. Balayant du revers de la main l’argument de la supposée faillite de cette banque au moment où le Conseil d’administration de la Cnss qu’il dirigeait, autorisait ces deux placements. Il a indiqué que la banque se portait bien puisque la commission bancaire de l’Uemoa qui a déclaré son mauvais état de santé, a par la suite produit un rapport qui a été envoyé à leur conseil d’administration par les soins du ministre des finances de l’époque, avec des assurances telles : « banque après la restructuration, dispose maintenant d’un atout fructueux pour des opérateurs économiques, même les plus exigeantes ». d’ailleurs, en cette année 2017, l’actuel Conseil d’administration a fait un placement de 4 milliards Fcfa auprès de la même banque.
De la procédure de placement
Par ailleurs, il a rappelé la procédure de placement des dépôts à termes. Selon ses explications, lorsqu’une banque sollicitait un placement, elle s’adressait à la direction générale de la Cnss à l’instar de la correspondance de la Bibe du 23-08-2014, adressée à la direction générale de la Cnss. Le directeur général qui reçoit le courrier, l’a coté au directeur financier et comptable, avec pour consigne d’entreprendre des contacts et négocier des taux. Il explique que c’est lorsque l’ensemble du dossier est étudié par la direction générale avec avis favorable, que le directeur général introduit une communication auprès du Conseil d’administration. Et c’est à partir de ce moment que le Conseil entre en scène. Le Pca convoque alors une session extraordinaire du Conseil. C’est au cours de cette session que le directeur général et le directeur financier et comptable, font la communication et motivent leur décision. Par la suite, le Conseil organise un débat interne au terme duquel une décision sera arrêtée. Cette décision est prise par l’ensemble des administrateurs qui contresignent le document et envoient un rapport de la session au ministre de tutelle. Il s’étonne donc de la somme de 71 millions que le Conseil des ministres avance. Il ne s’agit pour lui que d’un acte de délation, de sabotage et de discrédit du regroupement auquel il appartient, afin de détourner l’opinion de ses vraies préoccupations
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