Bénin : 61 députés donnent carte blanche au gouvernement

61 voix pour, 19 contre et 0 abstention, tel est le résultat du vote qui a sanctionné hier en plénière à l’hémicycle, le vote du projet de budget général de l’Etat, gestion 2018.Il s’équilibre donc en ressources et en charges, à la somme de 1 862,918 milliards de F cfa, contre 2010 586 milliards de Fcfa en 2017, soit une baisse de 147,668 milliards de Fcfa par rapport à la loi de finances gestion 2017, correspondant à un taux de moins de 7,3%. 

Autrement dit, l’Assemblée nationale vient de donner carte blanche à l’exécutif, pour mettre en œuvre son Programme d’actions de gouvernement pour l’année 2018. « … Par le passé, c’était 60% du budget financé sur de la dette et 40% sur des ressources propres. Dès le collectif déjà, nous avons rééquilibré pour passer à un niveau 45/55, dès 2017 nous sommes passés à 50/50 pour dire que nous dépensons le même niveau que les ressources propres que nous avons, et 2018 nous avons un budget de 1800 milliards décomposé à 1100 milliards de ressources propres et 700 milliards de financement. Contrairement au passé, le gouvernement réussi à faire un tracé dès 2017 50% ressources propres et 50% financement. Je rappelle que, quand nous sommes arrivés en avril 2016, les sources du Fmi indiquent, niveau de la dette après ces corrections en 2017 à 49,5% et en 2017 avec un budget ambitieux a été exécuté à plus de 90% et le niveau de la dette passe à 55%, source Fmi. Qu’on me dise alors dans ces conditions, avec la trajectoire budgétaire qui est totalement inversé, et nous essayons de faire plus d’efforts sur nous même ue d’aller chercher la dette… » déclare le ministre Romuald Wadagni.

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Plusieurs députés aussi bien de la majorité que la minorité ont pris la parole, soit pour appuyer l’exécutif ou soit pour relever des insuffisances dans le budget 2018. « Le présent budget a été présenté dans les règles de l’art conformément aux articles 108 et 109 de la Constitution. Il y a des efforts qui sont faits dans ce budget, l’eau, l’électricité, les marchés ; Qu’on ne me demande pas de me poignarder moi-même… » précise l’honorable Gbadamassi Rachidi. Le député Youssoufou Bida renchérit « J’ai été témoin d’un certain nombre de réalisations par ce régime. A Djougou, j’ai eu la construction de modules de classes. Quand je rentre chez moi à Cotonou j’ai vu des artères qui ont été aménagés. J’ai vu ici à Porto-Novo un projet lancé et l’entrepreneur est à l’œuvre, la route des pêches il y avait un projet qui avait démarré, le gouvernement a redimensionné… ».

La minorité parlementaire vote contre le budget

La minorité parlementaire par la voix de son porte-parole, l’honorable Yaya Garba, dira que le point de l’exécution du budget de l’année en cours doit être présenté en tenant compte de son niveau d’exécution à la fin Septembre. Malheureusement, au mépris de cette recommandation, le ministre des finances aurait fait une présentation en tenant compte du niveau d’exécution à fin juin 2017. Pour la minorité, Romuald Wadagni a utilisé une extrapolation mathématique pour estimer le taux d’exécution du budget 2017 à l’atterrissage à 92 %.

« La minorité parlementaire est en droit de se demander si la ruse ne s’est pas invitée dans l’exécution du budget 2017 », déclare le député Yaya Garba.

Le porte-parole de la minorité parlementaire s’interroge alors si la recherche du bien-être des populations est traduite dans ce projet de loi de finance exercice 2018, en réponse aux observations de la Directrice générale du Fmi, lors de son récent passage au Bénin dont les propos ont relevé une insuffisance de mesures sociales dans les actions du gouvernement. Autant de préoccupations abordées avant le vote de ce budget général de l’Etat gestion 2018. Au terme de ces critiques, l’opposition parlementaire a opposé son vote à ce budget général de l’Etat gestion 2018.

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