Bénin : Le budget primitif en sursis à Lokossa, Athiémé et Comé se frottent les mains

Conformément à la loi 97 029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, les conseils communaux se sont réunis en leur 4e session ordinaire de l’année, dans le mois de NovembreDans les départements du Mono et du Couffo, certaines communes se sont léchés les doigts à ce rendez-vous statutaire de vote du budget primitif.Au cours de leurs dernières sessions ordinaires du conseil communal, plusieurs communes dans le Mono ont passé au vote le budget primitif exercice 2018.

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Ce vote est généralement couplé de l’approbation du pan annuel de développement et du plan annuel d’investissement des communes.

Comé adopte son budget primitif et se dote de son PAD

Le Conseil Communal de Comé a tenu sa quatrième session ordinaire du jeudi 23 au mardi 28 novembre 2017, dans la salle de conférence de l’hôtel de ville. Cette séance a été présidée par le Premier adjoint au Maire, Dossou François TCHEMADON. Le point relatif à l’adoption du Plan Annuel de Développement (PAD) 2018, a été au centre d’un débat. Notons que le PAD est la tranche annuelle du Plan de Développement Communal (PDC) d’une commune. Il comporte les activités d’investissement et de fonctionnement. Sa mise en œuvre doit prendre par plusieurs dispositifs dont la mobilisation des ressources, l’élaboration du Plan de Travail Annuaire (PTA), et le suivi-évaluation. Ainsi, le PAD 2018 est subdivisé en quatre (04) programmes, vingt-un (21) projets et deux-cent trente-cinq (235) activités pour un coût global de trois milliard quatre cent cinquante-huit millions huit cent soixante-dix mille (3 458 870 000 Francs) CFA.

A cet effet, le Conseil Communal a souhaité que le coût soit revu à la baisse, afin de doter la commune de Comé d’un PAD réaliste. Suite aux discussions, le PAD 2018 a été adopté à l’unanimité par les élus, sous réserve de la prise en compte des modifications.

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Concernant le point sur l’examen du budget primitif 2018, il a reçu une attention particulière du Conseil Communal. Après un long moment de discussion, le budget Primitif 2018 d’un montant global de un milliard deux cent quatorze millions neuf cent sept mille trois cent soixante-neuf (1.214.907.369 Francs) CFA. Notons que ce point a fait l’objet d’un vote dont les résultats se présentent comme suit : onze (11) voix pour, une (01) contre et deux (02) abstention.

Athiémé : le PAD et le budget primitif plébiscités par les conseillers

Réunis le mardi 28 novembre 2017, les conseillers communaux de la cité ‘’du bois blanc’’ ont examiné et adopté le plan annuel de développement et le plan annuel d’investissement de la commune. Ainsi, à l’unanimité des conseillers le vote du  PAI, du PAD et budget primitif exercice 2018, est passé comme une lettre à la poste. Ce budget primitif exercice 2018 est équilibré en recette et en dépense à la somme de 627 millions 212 330 franc CFA. Il faut signaler que les ressources propres de la commune ont baissé. Conscient du fait, le maire de Athiémé Joseph Amavi Anani, a sollicité l’appui du service des impôts pour un recouvrement des ressources propres de la commune. Pour se faire, une enquête fiscale sera réalisée dans la commune a déclaré le maire Anani. Il faut noter que tous les points inscrits à l’ordre du jour ont été adoptés par l’ensemble des 11 conseillers du conseil communal de Athiémé.

Lokossa : le budget primitif et le PAD rejetés

Délocalisée pour la maison des jeunes d’Ouèdèmè le mercredi 24 Novembre 2017, la 4ème session ordinaire du conseil communal de Lokossa ne va pas connaitre un grand changement. Pour le maire Pierre Awadji, les travaux de constructions de la route COLODO à hauteur de Lokossa n’offrent pas un cadre paisible de réflexion et de travail.

«  C’est pour quoi nous avons décidé de tenir la session à Ouédèmè » a indiqué le maire Awadji.

Une première dans l’histoire de la commune qui ne laisse pas indifférents les conseillers dissidents. À travers une rude empoignade verbale ces derniers ont déploré le lieu choisi par le maire pour la tenue de cette session et le délai de convocation des conseillers. Pour les conseillers Séverin Hounoun, chef de l’arrondissement de Lokossa et Valère Dogué, 1er adjoint au maire de la commune, « le maire Pierre Awadji méprise les textes de la décentralisations ».  Ils justifient leurs accusations par les sempiternelles récriminations contre la gestion de Awadji. Conséquence ils ont opté pour le rejet systématique de l’ensemble des points inscrits à l’ordre du jour.  

Dans la foulée, le plan annuel de développement et le budget primitif exercice 2018 de la commune de Lokossa seront ont été rejetés. Préoccupé, le maire de Lokossa Pierre Awadji dénonce un complot des dissidents contre les populations de Lokossa « Ils ont refusé d’examiner le document du budget primitif et le PAD. Ils ont tout rejetés sous prétexte que le délai d’examen est court. Mais, ils n’ont pas demandé un report ; comme ça ils ne travaillent pas pour ceux qui les ont élus » se désole Awadji.

A noter qu’en dépit de la crise latente qui paralyse le conseil communal, les quatre sessions ordinaires prévues dans les textes de la décentralisation ont été effectivement tenues

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