L’avènement de la rupture donnait l’espoir à la jeunesse débordante de joie à l’extrême, pour avoir contribué à l’élection d’un homme d’Etat qui a promis le miracle. Mais au fil des jours, les citoyens font l’amer constat que le système politique du gouvernement de la rupture ne favorise pas l’accès à l’emploi. C’est un secret de polichinelle. L’accès à l’emploi sous le gouvernement de la rupture n’est pas chose aisée. Depuis bientôt deux ans, le régime de la rupture surprend par la suspension et la suppression de structures devant employer les jeunes demandeurs d’emplois.
Du fait des actes du gouvernement de la rupture, plusieurs jeunes béninois agents contractuels de l’Etat se retrouvent au chômage sans aucun espoir de reprise de travail. En effet, les premières décisions du gouvernement de la rupture étaient de rationaliser la gestion. Cette décision dont la portée n’avait pas été mesurée, a fait des victimes dans le rang de milliers de Béninois qui se retrouvent aujourd’hui sans emploi, au chômage. Plus de mille agents contractuels de l’Etat en service au ministère de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche, ont perdu leur emploi.
Le gouvernement à travers son ministère de l’Agriculture a mis fin aux emplois des agents dont il estime que le contrat est arrivé à terme. Un fait inédit qui a retenu l’attention des syndicalistes. La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), s’est investie pour le dénouement de la situation, mais en vain. Les victimes de cette décision à la limite arbitraire, ont manifesté plusieurs fois sans parvenir à obtenir la clémence du président de la République. La suppression de l’Office national de sécurité alimentaire (Onasa), la Centrale d’achat des intrants agricoles (Caia) et bien d’autres, ajoutées à la privatisation de la Sonapra, du Parc W de la Pendjari, au retrait d’agrément à l’Agence pour la sécurité aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), sont des manifestations de l’envoi au chômage des citoyens employés à ces différents services.
Lorsque le gouvernement de la rupture met l’accent sur l’auto-emploi et qu’il se met sans raison à supprimer les Business promotion center (Bpc), structures rattachées à l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), il y a lieu de s’interroger. Les Bpc, pépinières d’entreprise, ont contribué à la formation-insertion de milliers de jeunes, qui en plus d’être indépendants contribuent à l’assiette fiscale. Les derniers développements de l’actualité montrent que bien d’autres sociétés d’Etat sont sur la liste des entreprises à liquider.
De l’administration publique aux secteurs privés
Les réformes du gouvernement de la rupture ne manquent pas d’impact sur les entreprises du secteur privé. Plusieurs sociétés opérant dans le domaine portuaire ont annoncé, à travers des courriers, des licenciements économiques. L’une des sociétés fait la même activité que celle du président de la République, spécialisée dans le transit et la logistique. La seconde est dans le domaine des hydrocarbures. Au total, près de cent agents ou plus sont sur la liste des travailleurs à licencier. C’est une évidence que les mesures du gouvernement de la rupture, à travers des réformes à l’emporte-pièce, asphyxient les entreprises privées qui pourraient d’un jour à l’autre se débarrasser des agents. Il est clair que par ses réformes, le gouvernement béninois crée plus de chômeurs et accentue la pauvreté et la misère des citoyens. Pendant ce temps, l’on peut compter du bout des doigts le nombre d’emploi créé sous la rupture.
Dans le domaine de l’éducation
Les parents d’élèves et d’étudiants habitués à la gratuité de la scolarité doivent débourser de l’argent pour assurer l’éducation de leurs enfants. La mesure de gratuité de la scolarité du prédécesseur de l’actuel chef d’Etat s’estompe. A l’université, plusieurs mesures sont prises sans tenir compte des réalités socioéconomiques du moment. En attendant l’acte ministériel, nos sources renseignent que les bourses d’étude ainsi que les secours universitaires ne seront plus accordés aux étudiants au cours de l’année universitaire. Jadis, ces bourses et secours permettaient aux étudiants, notamment ceux dont les parents n’ont pas de grands moyens, de faire face aux charges liées à leur études universitaires. A quoi rime la politique du gouvernement de la rupture ? Cette question taraude les esprits
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