Les populations et surtout les petits gagnent pain de nos villes, particulièrement ceux de Cotonou auront du mal à passer aux oubliettes l’année 2017. Et pour cause, ils ont subi les affres du « déguerpissement », une des plus sauvages opérations menéespar le gouvernement de la rupture, et qui a profondément et négativement marqué l’économie nationale, tout au long de l’année finissante. Dans ce numéro bilan de l’année, votre journal a jugé important de revenir sur quelques aspects de cette opération.
« Le déguerpissement », c’est l’un des faits majeurs qui a émaillé la situation socio économique au Bénin en 2017. Pour un petit rappel des faits : initialement prévue pour démarrer rigoureusement le 02 janvier 2017, la libération des espaces publics vulgairement appelée « déguerpissement », a été effective le 04 janvier, après un report de deux jours en raison des festivités du nouvel an. A Cotonou, bien avant cette date, l’opération a d’abord commencé par la libération des espaces des aux alentours des établissements publics. Et le 4 janvier, le préfet Modeste Toboula et son équipe ont fait une descente sur le tronçon de Fidjrossè-Houéyiho, pour commencer ce qui a été jusque là une chimère dans l’imaginaire des populations. Ce jour-là, c’était la désolation et la consternation totale. Du jamais vu au Bénin… Et c’est ainsi qu’ont commencé les dégâts.
Une opération débutée sans mesures d’accompagnementLa mise en œuvre du déguerpissement a eu des conséquences néfastes sur l’économie des populations de nos villes, en faisant perdre de nombreux emplois, des biens aussi bien matériels que financiers, voire des vies. Il faut aussi rappeler que l’opération a été menée sans la moindre mesure d’accompagnement en faveur des ‘’sinistrés’’. Beaucoup se sont donc débrouillés pour se réinstaller, tant bien que mal. Cependant, le préfet Toboula a témoigné dans l’émission ‘’Invité du jour’’ de Frissons radio au cours de cette semaine, qu’une dizaine de victimes est venue le remercier pour son engagement et sa détermination dans la conduite de l’opération.
Encore plus de casses pour 2018
Modeste Toboula a annoncé au cours de cette même émission, que l’objectif du gouvernement est d’assainir l’espace publique et d’embellir nos villes. Le préfet affirme que ce qu’on a vu en 2017 en termes de déguerpissement n’est rien comparé à ce qui va se passer dans le cadre du démarrage de l’asphaltage.
« Je peux vous dire que l’année 2018 sera plus chaude. On va rentrer dans la phase active de l’asphaltage où on aura à nettoyer en profondeur les rues. Vous convenez avec moi qu’on ne peut pas goudronner une rue sur un tas d’ordure », a argué le préfet.
Il a aussi promis d’être flexible et ferme lors cette deuxième phase de déguerpissement
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