Immigration, terrorisme et changement climatique : les mises en garde de Kofi Annan

A Paris pour le sommet sur le climat, l’ancien secrétaire général de l’ONU, a tenu à mettre en garde face aux problèmes d’aujourd’hui.La situation globale inquiète. En effet, Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations Unis, s’est déclaré sceptique quant à notre futur : « On est dans le pétrin » a-t-il tout simplement déclaré, la faute au terrorisme, au réchauffement climatique et aux soucis liés à l’immigration. Celui-ci a également tenu à mettre en garde contre la démission des dirigeants actuels, face aux problème trop nombreux.

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Actuellement à Paris à l’occasion du sommet sur le climat, Kofi Annan a accordé un entretien exclusif à l’AFP. Le président du Groupe de sages (« Elders » en anglais) créé en 2007 par Nelson Mandela et qui rassemble des personnalités publiques travaillant aux problèmes mondiaux semblant insurmontables, ne s’est pas montré enthousiaste, mais a tout de même estimé que quelque chose peut encore être fait afin d’améliorer un futur qui semble bien compromis : « Par le passé, quand nous traversions cette sorte de crise, nous avions des dirigeants qui avaient le courage et la Vision du Monde nécessaires pour vouloir agir, pour comprendre qu’il leur fallait travailler avec les autres. Aujourd’hui, les dirigeants vont dans la mauvaise direction (…) Les dirigeants abandonnent » a-t-il ainsi débuté, faisant référence aux nombreuses défections – dont celle de Donald Trump.

Préoccupé par des leaders qui n’en font visiblement qu’à leur tête, Kofi Annan avoue également ne pas comprendre l’escalade entre Pyongyang et Washington : « Une seule méprise, une seule erreur et nous sommes tous victimes (…) Le déclenchement d’une guerre nucléaire peut ne pas découler d’une décision délibérée. » a-t-il ainsi continué, prenant toutefois la peine de ne jamais citer ni Kim Jong-Un, ni Donald Trump.

La solution elle, se trouverait en l’Europe et plus particulièrement en Emmanuel Macron. Également interrogé, Lakhdar Brahimi, ancien médiateur de l’ONU pour la Syrie, estime que les Etats-Unis ont laissé une place vacante. Place que le président français commence à occuper : « Je pense que l’Europe a assurément un rôle à jouer et la capacité de le faire, tout comme les dirigeants les plus puissants en Europe. Le président Macron est assurément l’un d’eux« . D’ailleurs, le président Français a fait forte impression en tentant de jouer les médiateurs après que Trump ait annoncé reconnaître Jerusalem comme étant la capitale de l’Etat d’Israël.

La situation actuelle en Syrie est également au cœur des débats. En effet, l’ancien émissaire de l’ONU – qui a par ailleurs quitté son poste en raison du blocage des négociations de paix – estime qu’aujourd’hui, une porte de sortie peut être trouvée : « Je pense que nous sommes dorénavant beaucoup plus proches d’une prise de conscience qu’il n’y a effectivement aucune solution militaire. L’espoir est là. Il semble que l’unité de la Syrie puisse être préservée si les gens commencent vraiment à travailler à une solution politique ».

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Vous l’aurez compris, la situation géopolitique n’a pas encore atteint le point de non-retour, mais l’équilibre semble lui, bel et bien menacé.

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