Les ministres de la justice, de la fonction publique et des affaires étrangères ont animé ce matin une conférence dans la salle « fleuve Jaune » du ministère des affaires étrangères à Cotonou.Au menu des échanges avec les hommes des médias, la lutte contre la mauvaise gouvernance et la corruption au Bénin. Dans son intervention, le ministre de la justice Joseph Djogbénou a fait savoir que le gouvernement ne peut pas rester sans agir lorsque « au dépend de la société l’on siphonne les fonds que l’on met dans une banque privée. Lorsque dans une administration on procède par soi-même au recrutement d’agents contractuels de l’Etat».
C’est pour cela que le régime Talon a décidé de demander des comptes à certaines personnes qui sont actuellement devant les juridictions a expliqué le garde des sceaux. Il n’a pas manqué de préciser qu’il n’y a aucune sélectivité dans cette lutte contre la mauvaise gouvernance et la corruption. A l’en croire, c’est un mauvais procès que l’on fait au gouvernement.
« Pourquoi vous n’avez pas parlé de sélectivité lorsque le président de la république relève de leurs fonctions certaines autorités qui sont d’une proximité relative avec des ministres » a lancé M Djogbénou.
Selon lui, personne n’a pas aussi parlé de sélectivité quand le directeur de l’ANAC a été déchargé de ses fonctions. Pourquoi donc la population doit se soulever quand il s’agit d’une autre personne qui a pour elle la popularité, s’est interrogé le garde des sceaux.
« La situation est grave »
Après l’intervention du ministre de la justice, c’est son homologue de la fonction publique qui lui a succédé au pupitre. Adidjatou Mathys s’est prononcé sur l’affaire CNSS et les dossiers d’agents fictifs de l’administration.
Au sujet de l’affaire CNSS la ministre affirme que la situation est grave. A l’en croire, le président du conseil d’administration lui a rendu compte de la proposition des commissaires aux comptes au titre de l’année 2016. Ces derniers ont en effet demandé au conseil d’administration de la CNSS de provisionner les 15 milliards placés à la BIBE.
De l’avis de Mme Mathys cela veut tout simplement dire que » ces 15 milliards sont pratiquement hypothéqués« . Quant aux dossiers d’agents fictifs, la ministre a affirmé que les personnes impliquées ont déjà été mis aux arrêts
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