(L’énergie pour tous, reste et demeure une préoccupation majeure du Gouvernement béninois). Ce mardi 12 décembre 2017 s’est ouvert à Cotonou un atelier d’échanges sur la promotion de la Biomasse électricité au Bénin.En présence des différents acteurs et partenaires, le Directeur de cabinet du ministre de l’Energie a procédé à l’inauguration officielle des travaux.
«Echanger sur les difficultés rencontrées par le secteur privé béninois dans l’implantation de sources d’énergies renouvelables, recueillir les propositions des acteurs économiques et potentiels investisseurs, en vue de la formulation de mesures incitatives (fiscales, administratives, économiques, etc.) pouvant faciliter leur implication dans la construction de centrales à gazéification, définir les stratégies d’une meilleure implication des opérateurs économiques dans la mise en œuvre du Projet Biomasse Electricité etc. ». Voilà les principaux objectifs visés par l’organisation de cet atelier d’échanges sur la promotion de la Biomasse électricité au Bénin qui s’est ouvert hier à Cotonou
Une réponse à la crise énergétique
Financé par le Fonds Mondial pour l’Environnement (FEM), le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), le Gouvernement Bénin et la CEB, ce projet permettra de « promouvoir la génération d’énergie grâce aux processus de gazéification de la biomasse afin d’approvisionner le réseau principal et/ou les mini-réseaux isolés à travers la mise en place d’un cadre politique, institutionnel, juridique et règlementaire pour la production d’électricité issue de la biomasse », a renseigné Amine Kaffo, Directeur général de l’Energie et Coordonnateur du projet.
Pour Mme Ginette Mondongou Camara, représentante du Représentant Résident du Pnud au Bénin, le Bénin est largement tributaire de l’extérieur pour la satisfaction de sa demande intérieure en énergie. Notamment de la Communauté électrique du Bénin (CEB), structure commune au Bénin et au Togo qui lui fournit plus de 70% du courant électrique dont elle n’est même pas productrice. A l’en croire, « le Bénin amorce une nouvelle phase de développement du secteur de l’énergie à travers la gazéification de la biomasse. Cette phase bien qu’étant une réponse aux enjeux climatiques, est surtout une contribution du Pnud à la solution énergétique, conjointement associés au déficit énergétique et au faible développement des énergies renouvelables au Bénin…».
Par conséquent, elle a rendu hommage aux Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) intervenant sur les thématiques des Changements Climatiques, au Gouvernement du Bénin, acteurs économiques, Institutions financières, Assureurs et tous les investisseurs potentiels.
Pour sa part, le Directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances estime que la croissance économique du Bénin qui avait stagné ces dernières années connait une reprise. Et cela doit être soutenu par des investissements structurants. « Et le secteur de l’Energie, de par ses investissements, offrira des bases solides pour le développement économique du pays… », a laissé entendre Servais Adjovi. Dès lors, il reste convaincu que les conclusions issues des assises vont jeter les bases d’une économie soutenue par la croissance des investissements dans le domaine des énergies renouvelables.
Lutter contre les changements climatiques
Représentant son ministre empêché, Armand Dakéhoun, Directeur de cabinet du ministère de l’Energie, a tenu à féliciter tous les Ptf, notamment le FEM et le Pnud pour l’initiative de mise en place d’un Mécanisme de Soutien Financier (MSF) opérationnel. Ce qui permettra de réaliser les objectifs d’atténuation des effets néfastes des Changements Climatiques tout en produisant de l’électricité à base d’une énergie renouvelable. De même, il a estimé que ce projet Biomasse Electricité, « permettra tout au long des cinq ans de sa mise en œuvre de chercher à lever des fonds conséquents auprès du secteur privé avec pour objectif la mise en place de quatre (04) installations pilotes de gazéification dotées d’une capacité de génération totale de 4 MW. Il doit aussi encourager une approche intégrée concernant la promotion de techniques de gestion des sols qui soit en cohérence avec la gestion environnementale de l’énergie et avec les besoins de développement. Il cherchera à éviter l’émission de 1.094.253 tonnes de CO2 sur les 15 ans à venir à travers des activités relatives à la gestion durable des terres et des forêts… ».
Pour lui, l’atelier doit aboutir à la mise en place d’un Mécanisme de Soutien Financier (MSF) pour faciliter l’investissement dans la gazéification de biomasse destiné à la production d’électricité. la réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) de 2 561 507 tonnes de CO2, la production de 76 651 MWh d’énergie électrique, des Investissement de 21 M $ attendus pour l’installation supplémentaire de 20 MW de gazéificateurs de biomasse destinés à la production d’électricité, la création de plusieurs centaines d’emplois (au moins 500 emplois verts) avec les gazéificateurs de biomasse et la gestion durable des terres et des forêts, la création d’au moins 50% des emplois occupés par des femmes, plus de 5 000 ménages béninois et de petites entreprises industrielles ou commerciales sont reliées aux services d’électricité d’ici la fin du projet etc.
Avant de procéder à l’ouverture officielle de l’atelier, le Directeur de cabinet du Ministère de l’Energie a réitéré le soutien du Gouvernement et du Ministre de l’Energie Dona Jean Claude Houssou, aux parties prenantes et à l’ensemble des partenaires pour leurs appuis multiformes dans l’exécution du Projet Biomasse Electricité. Il a lancé un appel à tous les partenaires techniques et financiers pour poursuivre et accroître le soutien entamé pour la mise en œuvre du Mécanisme MSF à l’investissement privé dans la production d’électricité par les centrales à biomasse.
Lancé ce mardi 12 décembre, l’atelier a pris fin dans la même journée. Plusieurs thématiques sont mises à contribution pour les besoins de la cause.
Source : Ministère de l’Energie
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