Retro culture 2017: Il était une fois, l’ange N’koué

6 Avril 2016. Avènement du régime de la rupture et du nouveau départ. Le Président Patrice Talon, le maître abord, a décidé de confier la conduite du mouvement dans le secteur du tourisme et de la culture à un ‘’ange’’. Devenu le premier ministre du tourisme et de la culture sous la rupture, il a marqué le secteur au point où l’on saurait parler d’un bilan 2017 dans ce département ministériel sans évoquer sa mission qui a duré 18 mois. Sans pour autant l’affirmer clairement comme Lucifer, il a été l’ange de malheur du monde des acteurs des arts et de la culture dans leur majorité.

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Et ce, caché sous le vocable de réformes, dans un mutisme total jusqu’au 2 mai 2017, où il apparait sur les écrans de la télévision national pour dérouler le champ sémantique de ce vocable. Etudes approfondies avec des experts, correction des erreurs accumulées depuis plus d’une cinquantaine d’année au Bénin dans le secteur du tourisme et de la culture, relance du secteur pour de bon, réorganisation du Fonds des arts et de la culture, création du fonds de bonification, détection de talents, formation et renforcement de capacités d’un côté.

De l’autre, la parution de l’agenda culturel, la construction progressive de théâtres de verdure dans tous les départements du Bénin, la numérisation de la bibliothèque nationale et des archives, le réaménagement des espaces tels le palais des congrès, le hall des arts, le palais des sport et autres, la mise en affermage des salles de cinéma, les réformes dans le secteur du tourisme, etc. Tout ceci est resté dans la logique de « très prochainement », mettant le secteur dans une trêve et les acteurs dans la galère au point où celui qui le remplaça au premier remaniement ministériel, alors déjà membre du gouvernement, l’a reconnu publiquement.

« J’ai conscience de vos espérances ; je sais à quel point vous avez souffert ; nous avons entendu vos cris », déclarait Oswald Homéky à la passation de service du lundi 30 octobre 2017.

Lui, son avènement a été pour les acteurs et promoteurs culturels une délivrance du joug de l’ange qui les accablait. Seulement, le messie même ne rassure pas trop, si ce n’est de part ses discours flatteurs qui lui ont souvent marché dans un autre secteur. En tout cas, il est visiblement conscient lui-même de ce que dans le monde des arts et des cultures, ce n’est pas le beau verbe qui manque et que la tâche est plus ardue… « Il n’est pas facile d’être votre ministre », avait-t-il avoué a sa prise de fonction, rassurant toutefois qu’il va réussir l’exode avec eux vers la terre promise du Bénin révélé. Mais pour l’instant, rien de concret ne dément qu’il ne s’agissait que d’un discours politique

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Quelques exploits à l’international

En dépit de ce que les ministres du président Patrice Talon ont laissé de tristes souvenirs au secteur des arts et de la culture en 2017, il y a eu quand même quelques lumières grâces aux efforts, surtout individuels, de certains artistes. Entre autres, les exploits à l’international qui ont rehaussé l’image du Bénin, dont trois paraissent les plus importants. Le samedi 4 mars 2017 au Burkina-Faso, Sylvestre Amoussou est arrivé à décrocher l’Etalon d’argent de Yennenga, et le prix spécial de l’Assemblée nationale du Burkina-Faso, à la 25e édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco). C’est avec son long métrage L’ORAGE AFRICAIN – un continent sous influence. 5 mois après, le jeune plasticien Rémy Samuz, décroche la médaille d’or dans la catégorie sculpture, à la 8e édition des jeux de la francophonie en Côte d’Ivoire. En août de cette même année, le Ballet national remporte le prix du meilleur groupe de folklore au Festival mondial de Folklore à Gorizia en Italie, où il représentait non seulement le Bénin mais aussi tout le continent africain. Des exploits non encore célébrés à leur juste valeur, par l’Etat béninois.  

Une réponse

  1. Avatar de Tchite'
    Tchite’

    Pour que quelque décroche dans ce pays, nous devons apprendre à nous apprécier nous-mêmes d’abord.

    Mais la mauvaise habitude est que nous laissons les autres, surtout les occidentaux décider tout à notre place, d’où pour la plupart du temps la mauvaise manipulation de notre histoire, cultures et parfois système d’éducation à des fin pas en notre avantage. Ce qui fait de nous des victimes perpétuelles.

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