Bénin : La Cena en quête d’élections plus fiables

Alors que le débat sur sa suppression de l’architecture institutionnelle béninoise agite l’opinion, la Commission électorale nationale autonome (Céna), décide de se pencher sur l’évaluation du Code électoral. L’atelier organisé à cet effet a été lancé hier au Bénin royal hôtel, par son président Emmanuel Tiando, qui a convié pour cela les membres de l’institution, les acteurs politiques et de la société civile. Entré en vigueur depuis 2013, le Code électoral a permis d’organiser les trois dernières élections. Non pas sans anicroche, mais avec amélioration constante de la qualité des élections.

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A un an d’un prochain cycle électoral de 3 ans, l’institution a décidé de marquer un arrêt pour voir les forces et les faiblesses révélées par la mise de cette nouvelle loi électorale. Au cours de cet atelier qui prend fin ce jour, la Céna a invité les acteurs majeurs du processus. Il s’agit des experts électoraux, des coordonnateurs d’arrondissement, des représentants de la plateforme électorale des organisations de la société civile et de l’Agence national de traitement, (Ant). Dans son allocution d’ouverture de cet atelier, le président de la Céna Emmanuel Tiando, a d’abord fait la genèse de la cette loi.

« Ce nouveau code électoral, fruit du consensus de notre classe politique, a créé une Céna permanente en lieu et place des Céna ad’hoc, antérieurement installées à la veille de chaque consultation électorale. Ce code a aussi édicté des règles portant sur l’établissement du fichier électoral et sur les modalités d’organisation du scrutin, afin d’en garantir la transparence et la crédibilité », explique M. Tiando.

C’est ce code qui a donné naissance la Céna permanente et professionnelle, installée depuis 2014 et qui fait actuellement son petit bonhomme de chemin. Le président de la Céna n’a pas manqué de la rappeler que « la première Céna permanente dont le mandat est en cours, a eu le privilège d’expérimenter ce nouveau code électoral à travers trois (3) scrutins. Il s’agit en l’occurrence des élections législatives, des élections municipales, communales et locales tenues en 2015, et enfin de l’élection présidentielle de 2016 », rappelle-t-il.

Une évaluation objective

L’intention de cet atelier, a précisé le président de la Cena, n’est pas de faire un bilan des scrutins passés. L’objectif visé est plutôt de procéder à une évaluation objective et non opportuniste de l’application du code électoral, telle que vécue et telle que perçue. Il s’agira pour les participants de mettre en exergue les innovations introduites par le nouveau code, et qui peuvent être considérées comme des acquis à capitaliser pour la qualité de nos processus électoraux ; de relever les difficultés apparues dans sa mise en œuvre, ainsi que les insuffisances notées dans ses dispositions légales, et enfin de formuler des propositions pertinentes visant à son amélioration, en évitant de remettre en cause ce qui nous paraît être un acquis majeur, à savoir l’organisation par un organe indépendant de scrutins libres et transparents. C’est dire donc que les commissaires, tous présents, sont préoccupés par la survie de cet organe introduit dans notre environnement institutionnel, et qui a donné à l’organisation de nos élections une plus value en matière de crédibilité

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