Bénin : Noël Chadaré invite les travailleurs à maintenir la lutte syndicale

La décision de la Cour constitutionnelle relative au maintien du droit de grève à certains fonctionnaires, n’a pas fait fléchir la lutte des travailleurs. Invité hier mercredi 24 janvier 2018 de l’émission « Actu matin » sur la télévision privée Canal 3 Bénin pour en parler, le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) Noël Chadaré, a donné son avis sur la question. Occasion pour lui d’inviter les travailleurs à davantage se mobiliser pour la satisfaction des revendications corporatistes.

Contrairement à ceux qui estiment que la décision de la Cour constitutionnelle devrait pouvoir permettre aux travailleurs de cesser leur mouvement de grève, Noël Chadaré répond par la négative. C’était hier mercredi 24 janvier 2018, sur l’émission « Actu Matin » de la télévision Canal 3 Bénin, qu’il l’a fait savoir. Le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), explique que la loi votée par le parlement relative au retrait du droit de grève à certains fonctionnaires, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Selon ses explications, la grève généralisée de la semaine dernière annoncée par les centrales et confédérations syndicales, et les différents regroupements de syndicats au niveau sectoriel, était non seulement due à cette loi scélérate votée par les parlementaires mais aussi et surtout aux différentes revendications corporatistes des travailleurs.

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«Si la Cour constitutionnelle soutient-il, a rendu une décision maintenant le droit de grève aux agents de la santé, les policiers et les magistrats, nous ne pouvons que nous en réjouir. Mais, les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs des différents secteurs d’activités demeurent. Nous ne pouvons quand même pas rester indifférents face à cette situation », a laissé entendre le Sg.

La grève de 72 heures annoncée par les centrales et confédérations syndicales, continue du moment où les travailleurs n’ont pas encore eu satisfaction de leurs revendications. Se prononçant sur la suspension du directeur du Collège d’enseignement général 1 (Ceg1) de Dogbo et celui du Ceg 1 de Djougou, il n’a pas tari de mots pour qualifier l’arbitraire. Pour mémoire, ces directeurs ont été suspendus de leurs fonctions pour avoir contribué au succès de la grève en cours.

« Cet acte posé par le ministre des enseignements secondaires a pour objectif de créer la psychose dans le rang des chefs d’établissements, et les opposer à leurs collègues », s’est-il offusqué.

De ce fait, il exige le rétablissement immédiat des deux chefs suspendus de façon arbitraire. Saluant la bravoure des travailleurs pour avoir suivi le mot d’ordre de grève en dépit des intimidations du gouvernement, il les invite à maintenir la lutte syndicale jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Ce fut aussi l’occasion pour le Sg de rappeler aux différents travailleurs que seule la lutte paie, avant de les inviter à ne céder à aucune intimidation

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