La fronde sociale s’annonce rude et générale, au niveau des travailleurs de tous ordres en ce début 2018. Après les magistrats, et en attendant les gens de la santé et autres, l’intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin a enclenchéune grève d’avertissement de 72 heures, à compter de ce mardi 16 janvier 2018. Ceci, pour la satisfaction de revendications déclinées en 17 points. Les mouvements de débrayage généralisés annoncés par les centrales et fédérations syndicales, semblent prendre corps peu à peu.
Après la grève enclenchée la semaine dernière par les magistrats, c’est au tour des enseignants du supérieur. L’Intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin, a décidé d’un mouvement de grève d’avertissement. Il s’agit du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNES), du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES), du Syndicat national des hospitalo-universitaire du Bénin (SYNHUB), du Syndicat des enseignants et chercheur de l’Université de Parakou (SECUP) et enfin du Syndicat national des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs (SNECC).
Cette intersyndicale s’est donc réunie en assemblée générale, le jeudi 11 janvier 2018. Au cours de cette assemblée générale, l’intersyndicale a fait le constat qu’au terme des deux mandats de Boni Yayi, l’héritage a été un pays enlisé dans «la mal gouvernance, faite de corruption, de fraude et d’impunité au sommet de l’Etat». A sa prise de fonction, le président Patrice Talon a déclaré «faire l’option d’un régime de rupture». Mais, l’intersyndicale a constaté que 20 mois après, le président Talon a instauré «une gouvernance scabreuse, ingrate et liberticide qui condamne le peuple à la ruine et à la misère».
Alors, l’intersyndicale a décidé d’une grève d’avertissement de 72 heures, du mardi 16 janvier 2018 au jeudi 18 janvier 2018. Ceci, pour exiger la sauvegarde des acquis démocratiques, à travers la reconnaissance et la réhabilitation du droit de grève de tous les travailleurs, notamment ceux des secteurs de la justice, de la santé et des paramilitaires ; l’arrêt des privatisations sauvages et le retour dans le patrimoine national des entreprises bradées ; la reprise sans délai du dialogue avec les responsables syndicaux des UNB, par le ministre de l’enseignement supérieur, la reprise d’un dialogue social franc, fécond et apaisé avec les confédérations et centrales syndicales en général ; une meilleure gestion du Conseil sectoriel de Médiation et de promotion du dialogue social du MESRS, et l’abandon de la nouvelle procédure de recrutement du personnel enseignant dans les UNB…
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